Ce n’est certes plus le fléau qui décimait des pans entiers de la population au XIXe siècle, mais la tuberculose n’a pas encore disparu. Même si elle reste aujourd’hui exceptionnelle en France, avec moins de 10 cas pour 100 000 habitants, cette infection bactérienne très contagieuse, qui s’empare des poumons et peut se propager jusqu’au cerveau, a récemment connu un rebond. C’est ce que révèle Santé publique France (SPF), dans une étude publiée le 19 mars, à quelques jours de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, prévue le 24 mars.
Incidence accrue
Avec le recensement de 4.728 cas déclarés, selon des données provisoires, l’agence nationale de santé publique constate ainsi “un changement de tendance, avec une augmentation de l’incidence” par rapport au nombre de cas constatés depuis 2019, lors des trois premières années du Covid. Cette période a vu « une forte diminution des cas et du taux de signalement ».
Si les auteurs de l’étude invoquent l’hypothèse « un rattrapage des cas diagnostiqués » pour expliquer ce rebond, et relativiser le phénomène en mettant en avant la possibilité de «des augmentations limitées et transitoires» liés à des événements extérieurs, comme l’impact de la guerre en Ukraine, pays où l’incidence est la plus élevée d’Europe, ils appellent néanmoins à “vigilance”. La tuberculose reste une infection qui peut être mortelle et qui représentait, avant l’apparition du Covid 19, la première cause de décès par infection dans le monde.
Malgré ces mises en garde, le vaccin contre la tuberculose, dit BCG, qui a révolutionné la prise en charge de cette infection il y a un peu plus d’un siècle, est devenu facultatif en 2007. Il n’en reste pas moins fortement recommandé par les autorités sanitaires, notamment en Seine-Saint-Laurent. Département de Denis, qui compte le plus grand nombre de cas de France métropolitaine.
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