Par
Yann Defacque
Publié le
24 janvier 2025 à 9h15
Le député de la Somme François Ruffin interrogé Agnès Pannier-RunacherMinistre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, à l’occasion du retour deanguille.
Classé en danger critique d’extinction
Dans une question écrite au gouvernement, le Député Samarien Indique : « L’anguille est classée « en danger critique d’extinction ». Il est encore plus menacé que l’ours polaire ou le tigre du Bengale. C’est un cri d’alarme qui lance, à ma permanence, Michel Blondin (Président des pêcheurs de la ligne Ponthieu). Et ce que confirme l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) : l’anguille sur la « Liste rouge mondiale des espèces menacées », « Liste rouge européenne des espèces menacées », « Liste rouge des eaux douces de France métropolitaine »…
La cause : la pêche à Civelle
Pour François Ruffin, la cause principale de ce quasi-espace est connue : la pêche à la Civelle. « Ces bébés anguilles, capturés dans les estuaires des rivières, sont vendus entre 1 000 et 2 000 euros le kilo sur le marché asiatique. Mais à force de pêcher ces alevins, ils sont de moins en moins nombreux à remonter les rivières et devenir des anguilles adultes. »»
-Dans sa question, le député poursuit : « Dans le Sommeil y a une disparition de l’anguille. Et avec lui, c’est une partie de notre culture locale, une tradition culinaire qui disparaît. Pour y remédier, selon le Conseil international pour l’exploration de la mer, indique : « Les captures d’anguilles devraient être nulles dans tous les habitats. Cela s’applique aux captures récréatives et commerciales et inclut les captures de civelles à des fins de repeuplement et d’agriculture. “”
Les pêcheurs amateurs pénalisés
Et d’ajouter : « Or, ce n’est qu’aux pêcheurs à la ligne amateur qu’on s’attaque : « Restriction des périodes de pêche, suppression de la pêche de nuit, suivi des populations et des biotopes ». Les collectivités ont beau investir des millions depuis des années pour améliorer la qualité de l’eau (stations d’épuration, interdiction des produits toxiques, multiplication des contrôles…) et faciliter la circulation des anguilles (passes à poissons, nouveaux types de barrages…), rien n’y fait.
François Ruffin demande alors : “Madame la Ministre, qu’allez-vous faire pour ramener l’anguille dans nos rivières et nos étangs ?” Allez-vous continuer à restreindre la pêche de loisir, qui, en réalité, n’existe déjà presque plus en raison de la période virtuelle de l’anguille ? Ou allez-vous prendre les décisions qui s’imposent pour traiter le problème à la racine, par un moratoire sur la pêche civelle et la lutte contre le braconnage ?
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