Les 450 habitants du village de Bully (Loire) ont été privés de leur cabinet médical depuis le 21 janvier. En raison d’une activité supplémentaire, le médecin ne veut plus fournir ses gardes. Les gendarmes ont atterri à son bureau en pleine consultation pour lui donner une ordonnance de réquisition à la demande de l’ARS. Sous le choc, il a depuis été en congé de maladie.
Entreprise
De la vie quotidienne aux défis majeurs, découvrez les matières qui font de la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter «Company». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien au bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
La nouvelle commence à se propager. Pendant un minimum de mois, le Bully Medical Office, un petit village situé à environ vingt kilomètres au sud de Roanne (Loire), tournera au ralenti. Le médecin généraliste est arrêté. À l’origine, ils étaient deux dans ce cabinet, mais depuis six mois, elle était seule pour assurer des consultations.
Ainsi, en janvier, le professionnel de la santé a pris la décision de ne pas faire de gardiens médicaux le soir et le week-end. Une décision non sans conséquences: le secteur rural manque de médecins.
«J’ai proposé au préfet de rendre une ordonnance de réquisition étant donné que la table de garde était incomplète. Je suis ici pour assurer le meilleur accès possible aux soins aux résidents du secteur qui ont le droit d’être malade »Explique Maxime Audin, directrice adjointe de la Loire de Loire de L’Ars dans les colonnes de journaux le 25 janvier.
Un décret livré par les gendarmes qui ont atterri au bureau en pleine consultation. Sous le choc, le médecin refuse de signer. Elle avait averti en amont l’agence de santé régionale de son refus et avait attendu une solution à leur part, comme l’a dit l’un de ses collègues.
-La réquisition était la baisse de l’eau qui a fait de notre médecin la maladie en raison d’une surcharge de travail. Aujourd’hui, il suit environ 1 500 patients.
Rodolphe Calandry, directeur de la Marais Health Center Association
En attendant, un autre médecin surveillera les soins deux jours par semaine dans Bully. Mais les élus locaux sont préoccupés par l’avenir du cabinet. “”Quand Vous voyez que nous apportons un gendarme pour forcer un médecin à faire des gardes, je pense que les jeunes médecins qui veulent s’installer ne veulent certainement pas venir dans un cabinet dans une petite ville” regret Mireille Brunelin, assistante de la mairie de Bully.
Une situation que les habitants espèrent temporaire. Parce que, dans les zones rurales, pas toujours facile de trouver un médecin traitant. “”Nous sommes arrivés en juillet de l’année dernière. Alors que nous étions nouveaux dans Bully, le médecin nous a emmenés, mais maintenant, nous devrons prospecter si jamais elle arrête son activité “ témoigne Jeanne Battistirésident et directeur d’une auberge.
Lire aussi >>> «C’est un véritable cours d’obstacle»: le pari de l’installation de médecins étrangers pour éviter le désert médical
Dans le secteur, deux des sept médecins ont prévu de quitter leurs postes cette année en raison de la charge de travail trop importante que les gardes représentent.