Par Lucie Grondin
Publié
26 janvier à 21h56
VIDÉO – La journaliste de guerre Dorothée Olliéric évoque la culpabilité d’aller dans des pays en guerre alors qu’elle a des enfants, dans Un dimanche à la campagnece 26 janvier 2025. Bouleversée, elle ne peut retenir ses larmes.
Invité dans Un dimanche à la campagne ce 26 janvier 2025, la reporter de guerre Dorothée Olliéric parle de son travail Maman va à la guerrepublié le 4 septembre. Elle parle de la culpabilité d’aller dans des pays en guerre, de risquer sa vie pour son travail, alors qu’elle a des enfants qui l’attendent à la maison. Sur France 2, elle revient plus en détail sur cette culpabilité, apparue seulement lorsqu’elle est devenue maman. « Avant les enfants, rien, pas même la peur. Peur de rien, peur de personne. »insiste-t-elle. Mais depuis, la culpabilité est «permanente» et ” intense “. Maintenant, chaque fois qu’elle doit partir, elle se sent « une sorte de boule au ventre, au cœur ».
-Quand elle prépare sa valise, s’occupe de la logistique, son visa, la veille, ce sont « les moments les plus difficiles » pour Dorothée Olliéric. Elle se souvient alors de la première fois où elle est partie, quand elle “son fils avait deux mois et demi” et qu’elle venait de terminer son congé de maternité. “Je pars en Afghanistan”explique-t-elle. Puis elle dit : “Et là, je prends le bébé dans mes bras et je le regarde dans les yeux et je lui dis : “Maman t’aime”” et sa voix se brise. La reporter de guerre ne peut retenir ses larmes, mais reprend sa phrase : « Parce que je me dis : « Et si je ne reviens pas ? » Cette émotion est d’autant plus forte que « C’est la première fois que je me le dis comme ça. » Cette culpabilité ne l’a jamais quittée. Dorothée Olliéric confie : « Et je leur dis encore aujourd’hui. Parce qu’à chaque fois, à chaque fois qu’on part, on se dit : « Et si je ne reviens pas ? Et si je meurs ? C’est donc le moment le plus difficile. »
« C’est un métier de passion ! », pourquoi Dorothée Olliéric continue de partir
Mais le présentateur de l’émission Frédéric Lopez se demande si la peur de mourir et de quitter ses enfants est si grande, pourquoi Dorothée Olliéric part quand même. La réponse du reporter de guerre est sans équivoque. “C’est un métier de passion, c’est une envie viscérale, c’est un besoin impérieux”elle admet. Plus qu’un simple déplacement professionnel, qu’une simple envie, elle “Il faut être là où ça se passe, là où l’histoire s’écrit, là où l’histoire est en cours”. Par ailleurs, sur le terrain, elle explique que “Tous les sentiments sont exacerbés, mais à 200%”. Avant de conclure : « On se sent et on se remplit de choses extrêmement positives car on rencontre des gens qui nous épatent sur le terrain. »
Article rédigé avec la collaboration de 6Médias.
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