La figure du témoin de la Shoah et de l’horreur des camps, peu audible au lendemain de la guerre, s’est construite au fil des années. Jusqu’à aujourd’hui où l’on recherche une nouvelle génération de passeurs de mémoire.
80 ans après la libération du camp, il ne reste plus que quelques centaines de survivants d’Auschwitz Birkenau. Une poignée d’entre eux assisteront aux commémorations du 27 janvier, sous une grande tente éphémère montée près de la « Juden Rampe ». Ni Ginette Kolinka, 99 ans, ni Judith Elkan-Hervé, 98 ans, grandes passeuses de mémoire française, ne seront du voyage, jugé trop fatiguant et trop éprouvant. “Cette année, il a été décidé qu’il n’y aurait pas de grands discours politiques et que seuls les anciens déportés, qui ne seront peut-être plus parmi nous dans dix ans, s’exprimeraient lors de la cérémonie”, explique Piotr Cywinski, directeur du site.
Cette décision évite de faire du camp d’Auschwitz une plateforme politique, ce qu’il ne devrait pas être. Il prend également acte de l’aura incontestable que possèdent les derniers survivants en 2025. Il a été créé, selon l’expression de l’historienne Annette Wieviorka, « Une angoisse singulière » Et une urgence…
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