perpétuité pour Sandrine Pissara, la mère d’Amandine, l’enfant martyre morte de faim

perpétuité pour Sandrine Pissara, la mère d’Amandine, l’enfant martyre morte de faim
perpétuité pour Sandrine Pissara, la mère d’Amandine, l’enfant martyre morte de faim

La cour d’assises de l’Hérault a rendu son verdict ce vendredi 24 janvier, après cinq jours de procès consacrés à l’étude des circonstances du décès du collégien décédé le 6 août 2020 à Montblanc des suites d’actes de torture et de barbarie que sa mère lui a infligés. sur lui. Jean-Michel Cros, le beau-père est conduit à 20 ans de réclusion criminelle.

“Je veux m’excuser auprès de mes enfants, c’est tout” » L’a-t-elle déclaré au dernier moment, juste avant que la cour d’assises de l’Hérault ne se retire pour délibérer ce vendredi 24 janvier sur un verdict sans surprise.

Les enfants, Sandrine Pissarra, 54 ans, en a eu huit. Sa première compagne a enlevé les deux aînées, deux sont au cimetière, les quatre autres se sont constituées parties civiles contre elle. Terrible bilan, dont Jean-Marie Beney, le procureur général de Montpellier, tire les conclusions au moment de sa mise en examen.

Un système de dictature familiale

“Je dois avouer que dans le cas de Mme Pissarra, et il ne fait aucun doute qu’il est encore temps de rattraper son retard, j’ai eu un peu de mal à discerner sa part d’humanité” il lâche prise après avoir disséqué le « Système Pissarra »ce qui ne faisait pas régner la terreur sur cette famille unique.

« Ce système met en œuvre des violences physiques et psychologiques. Il faut détruire la personnalité de la victime pour la réduire à ce que l’on veut.» Pour cela, Sandrine Pissarra use de la violence, mais aussi « Torture blanche, isolement qui vise à réduire la perception spatiale et temporelle d’un individu. C’est utilisé dans toutes les dictatures.

L’isolement, la privation de nourriture et “La nudité obligatoire sur un adolescent de 13 ans, l’âge peut être le plus difficile pour la pudeur, car le corps est formé, et qu’on en a parfois honte.”

Les résistants et la collaboration

Et le magistrat insiste : « Comme dans tout système totalitaire, il y a des résistants pour qui ça finit mal. Ici, la résistante, c’est Amandine. Et il y a des collaborateurs, et j’en vois un dans la boite. Il y a tout un tas de bonnes et de mauvaises raisons d’être collaborateur.le beau-père Amandine, « Ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire. »

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Contre cet homme, décrit comme « Collaborateur lâche du système Pissarra », Il requiert 18 ans de réclusion criminelle. Contre Sandrine Pissarra, « L’instigateur, l’interprète numéro 1, un tyran domestique, dictateur des intérieurs, amandine bourreau » C’est à perpétuité, accompagnée d’une peine de 20 ans de sûreté qu’il demande aux jurés héraultais.

« Vous avez prêté serment de n’écouter ni la haine ni la méchanceté. C’est difficile, dans ce cas, car plus nous rencontrons les ténèbres de la nature humaine, plus dures, monstrueuses, plus il est difficile de juger celui qui les a commis, sans être contaminé par la dictature de l’émotion.» insiste Me Louis Dolez, le premier à plaider en faveur de Sandrine Pissarra.

Une responsabilité collective ?

Me Jean-Marc Darrigade, après lui, soutient là où ça fait mal.« Il y a quand même une responsabilité collective. Oui, les experts avaient tort. J’avoue que nous avons tort. Nous ne sommes pas dans l’intimité des familles. Mais passer six ans avec un enfant qui vit un tel enfer et ne rien voir, c’est le comble de l’incompétence” A noté l’avocat, rappelant les suivis médicaux, les constats faits par les enseignants, successivement classés sans suite par la justice. “Trois fois le même juge pour enfants, le même remplaçant spécialisé, ça fait des fautes pour un monstre”.

Guidé et manipulé

« Elle a brisé son destin comme elle a brisé Amandine et ses enfants »Indigates Me François Bermond, in defense of Jean-Michel Cros. « Il faut distinguer celui qui a agi en pleine conscience et celui qui a été guidé et manipulé. »Son collègue Me Grégoire Mercier poursuit ce même thème :« Le jeu des acteurs passe par la personnalité de Mme Pissarra. Sa soumission au système Pissarra est totale.

Après deux heures et demie de délibération, la Cour livre sa propre analyse. Une peine alourdie pour Jean-Michel Cros, condamné à vingt ans de prison, au grand dam des enfants de Sandrine, qui le considèrent aujourd’hui malgré tout comme leur véritable père. Perpétuité et vingt ans de sécurité pour Sandrine Pissarra, avec une mesure supplémentaire : le tribunal retire l’autorité à son dernier fils encore mineur, qui vit depuis son incarcération dans un foyer : plus jamais, Sandrine Pissarra ne devrait avoir le moindre pouvoir sur l’un de ses enfants. Et aucun des accusés ne devrait faire appel : personne n’aura donc à revivre un second procès, après ces cinq jours passés au cœur des ténèbres.

 
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