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-Entretien
Le romancier franco-marocain évoque ici, dans cette quatrième partie d’une interview fluviale, sa découverte de Paris, en France à la fin des années 1990.
Aller plus loin
Comme Mia dans mon roman, je suis arrivé à Paris pour mes études. C’était à la fin des années 1990, en classe de préparation littéraire. J’ai une mémoire assez poétique, mais aussi triste et quelque peu brumeuse. Paris est une ville où je me sentais depuis longtemps très seule, une ville froide parce que les gens sont difficiles à atteindre. Ils ont des codes communs dont ils sont très jaloux, avec une forme de satisfaction pour vous montrer que vous ne les avez pas. Ils savent où vous devez sortir, quoi faire, comment m’habiller… Je me sentais perdu, ringard, ridicule. D’autant plus que la relation avec le Maghreb n’était pas la même qu’aujourd’hui. Quand j’ai dit que j’étais marocain, on m’a demandé si j’étais “Tourner”. Je ne savais pas ce que cela signifiait, je pensais que nous parlions de beurre… et j’ai entendu des gens parler «Arabe arabe»des choses comme ça.
En même temps, Paris m’a immédiatement fasciné. Je me sentais seul, mais jamais étranger, parce que j’aimais la diversité à Paris. J’aimais marcher, aller au cinéma, rencontrer des étrangers. J’ai adoré voir les gens se regarder, les amoureux se touchent: c’est aussi quelque chose que je ne savais pas. Il y avait une liberté des corps, ce qui m’a beaucoup marqué… et puis j’ai adoré être une femme libre dans l’espace public. A…
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