Mme Lucas, dans une déclaration lue au tribunal, a déclaré que ses blessures l’avaient affectée physiquement et mentalement.
« Moi, tout comme les filles, j’ai des cicatrices que nous ne pouvons pas ignorer, des cicatrices dont nous ne pouvons pas nous débarrasser », a-t-elle déclaré, ajoutant : « Découvrir qu’il avait toujours eu pour objectif de blesser les plus vulnérables est incompréhensible. Pour Alice, Elsie, Bebe, Heidi et les filles survivantes, je survis pour vous.
Depuis que M. Rudakubana a plaidé coupable, le portrait d’un jeune homme profondément troublé et obsédé par la violence s’est dessiné, tout comme le fait qu’il était sur le radar des autorités locales pendant des années avant l’attentat de Southport, une ville au nord de Liverpool.
-Après l’attaque, une série d’émeutes anti-immigrés ont éclaté en Grande-Bretagne après que la désinformation sur l’identité de l’auteur ait tourbillonné sur les réseaux sociaux et les applications de messagerie. Les fausses affirmations selon lesquelles il était un immigrant sans papiers ou un demandeur d’asile nouvellement arrivé ont été amplifiées par des agitateurs d’extrême droite. M. Rudakubana est un citoyen britannique né au Pays de Galles de parents originaires du Rwanda.
À 13 et 14 ans, il a été référé à trois reprises à Prevent, un programme britannique de lutte contre le terrorisme. La première fois, c’était pour des recherches sur des fusillades dans une école pendant les cours, en 2019. Puis, en 2021, il a été critiqué pour avoir mis en ligne des images du colonel Mouammar el-Kadhafi, le dictateur libyen, sur son compte Instagram, et pour avoir mené des recherches sur l’attaque terroriste du pont de Londres. Mais ces références ont finalement été abandonnées parce qu’il a été déterminé à chaque fois qu’il n’atteignait pas le seuil d’intervention.
