Invité sur BFMTV-RMC, le premier président de la Cour des comptes a appelé au redressement des finances publiques à travers un « budget d’effort ».
Deux « années noires » pour les finances publiques. Invité ce jeudi matin sur BFMTV-RMC, le premier président de la Cour des comptes a estimé que le redressement des finances publiques n’était ni « facultatif » ni « anecdotique » dans les années à venir. « Nous sommes dans une situation entre inquiétante et grave », a déclaré Pierre Moscovici, pour qui la France a « très clairement échoué ».
“Les deux dernières années ont été des années noires pour nos finances publiques”, a déclaré Pierre Moscovici.
« La reprise, c’est maintenant », a insisté le premier président de la Cour des comptes. “Non seulement c’est maintenant en 2025, mais c’est pour toutes les années qui suivront”, a-t-il précisé, alors que le gouvernement s’est fixé pour objectif de ramener un déficit public sous la barre des 3% en 2029. Cela nécessitera un “budget d’effort”. pour 2025 et les années à venir, a souligné Pierre Moscovici, excluant toutefois le « budget d’austérité ».
Charge de la dette
Ces « deux dernières années (…) sombres pour les finances publiques » ont placé la France dans une situation « difficile », a-t-il assuré. “Nous ne devons pas faire cette reprise pour l’Europe, nous ne devons pas la faire pour les marchés, nous ne devons pas la faire pour les agences de notation, nous devons la faire pour nous-mêmes”, a-t-il déclaré. -il a avancé.
-Énumérant « 25 milliards d’euros par an pour payer notre dette » en 2021, puis « 53 milliards d’euros » en 2025 et « 70 milliards d’euros » en 2026, Pierre Moscovici a voulu alerter sur le poids de la dette. “Pour donner des ordres de grandeur, 25 milliards (d’euros) c’est le budget du logement, 53 milliards (d’euros) c’est le budget de la défense, 70 (milliards d’euros) c’est le budget de l’éducation nationale”, a précisé le premier président de la Cour des comptes.
« Dans trois ans, le fardeau de la dette sera le premier poste budgétaire de l’Etat », anticipe Pierre Moscovici.
Jérémy Bruno Journaliste BFMTV