Opposé à City ce mercredi, au Parc des Princes, lors de la 7e journée, Paris joue une de ses dernières cartes pour briguer une place en barrages de Ligue des Champions.
L’exploit ou le grand flou. Très doués pour créer des occasions mais beaucoup moins pour les réaliser, les joueurs du PSG se sont mis dans un sacré pétrin. Eux. Tout seul. Comme les adultes. Seulement deux victoires lors de leurs six premiers matches de Ligue des champions, sept petits points et une modeste 25e place au classement. Et même le 26 après les matchs de mardi soir. De quoi aborder les deux derniers jours avec la peur au ventre. Ou une envie décuplée, ça dépend. “On a tous la tête à Manchester City», a reconnu Ousmane Dembélé après avoir offert le Trophée des Champions à son équipe (1-0), le 5 janvier, à Doha, contre l’AS Monaco.
Depuis, le Paris Saint-Germain a fait le boulot (Saint-Etienne, Espaly, Lens). Et c’est enfin le moment, le grand moment. Une victoire et Paris rejoint le Top 24 avant de se déplacer à Stuttgart le 29 janvier. En cas de revers, il faudrait de toute façon gagner à Stuttgart et… croiser les doigts et espérer des résultats favorables dans les autres matches. Dès le départ, on a estimé que 10 points suffiraient pour passer. Une projection de début de saison qui nécessite encore un retour à la réalité. S’il le fallait, une victoire à Stuttgart pourrait suffire aux Parisiens. Sauf qu’après les matches de mardi, on compte déjà 21 clubs à 10 points ou plus…
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La ville va mieux
À la vie et à la mort ? Pas encore. Mais pas loin… Problème ? Ce n’est pas n’importe quelle équipe qui arrive au Parc des Princes. “Il y a City maintenant, une toute petite équipe», ironisait Luis Enrique après la victoire à Salzbourg (0-3), mi-décembre. Une équipe anglaise s’est relevée il y a quelques semaines mais reste sur six matches sans défaite, dont quatre victoires et un carton dimanche, à Ipswish (0-6). Peut-être pas encore la grande ville, mais c’est bien mieux. Les hommes de Pep Guardiola, guère mieux lotis au classement de la Ligue des champions (22e, 8 pts), ont l’occasion de montrer que cette parenthèse désenchantée est derrière eux.
Une chose est sûre : un Manchester City au sommet est hors de portée pour ce Paris Saint-Germain. Autant qu’Arsenal (0-2) ou le Bayern Munich (0-1). La dernière fois que les deux équipes ont croisé le fer au Parc, en 2021, ce sont les Rouge et Bleu qui l’avaient emporté (2-0). Un PSG dirigé par Kylian Mbappé, Leo Messi et Neymar. Ce n’est plus la même histoire. C’est aussi la seule victoire parisienne contre Man. City, en sept matches.
-Il ne faudra pas compter sur un exploit du nouveau venu Khvicha Kvaratskhelia, qui n’est pas qualifié pour la C1. Très en forme ces dernières semaines, Ousmane Dembélé serait bien inspiré pour poursuivre sur cette voie. L’excellent Achraf Hakimi aussi. Doublement décisif à Lens (1-2), Bradley Barcola est attendu au corner. Le promu Désiré Doué aussi. Même Gonçalo Ramos et Kang-in Lee. Tous ceux de bonne volonté seront les bienvenus pour tenter de faire trembler les filets anglais. Et si possible, pas après la 15e opportunité… Une inefficacité chronique qui n’est pas le fruit du hasard, plutôt celle d’une politique faite de jeunesse et de collectif, faisant l’impasse sur les stars offensives. Aucun buteur. Pas besoin, dans l’esprit de la bande de Luis, Enrique et Campos. Dans ce genre d’affiche, ça aide quand même…
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Les dieux du football (enfin) du côté du PSG ?
Ces grands joueurs dont le PSG croit pouvoir se passer font la différence même lorsque le rapport de force s’équilibre ou s’inverse, lorsque la machine collective est bloquée, bref, en toutes circonstances. Le débat neuf ou faux neuf n’a aucun sens : Liverpool joue avec Luis Diaz au centre, et ce n’est pas un pur avant-centre… En revanche, les Reds peuvent s’appuyer sur les performances du nommé Mo Salah, ailier droit mais avant tout buteur.
L’inefficacité parisienne en C1 est aussi défensive. Toutefois, face à Erling Haaland et compagnie, mieux vaut être sur ses gardes. En clair, ce Paris déclassé devra forcer sa nature pour rivaliser avec Manchester City. Et j’espère que les hommes de Guardiola passent une mauvaise journée. Beaucoup de si, trop ? C’est le très haut niveau. C’est la Ligue des Champions. Certes, le tirage au sort n’a pas été favorable aux joueurs de Luis Enrique. Mais ce n’est pas le moment de se plaindre. S’ils avaient fait le plein face au PSV Eindhoven (1-1) et à l’Atlético (1-2), ils ne seraient presque pas obligés de s’imposer face à une équipe de City qui leur est supérieure en tout ou presque. “Le football est capricieux», sourit « je me bats ».
Peut-être que les dieux du football seront cette fois-ci miséricordieux, après avoir été plus que cruels jusqu’ici… Sans quoi, le ciel s’assombrira considérablement sur le projet parisien et son architecte en chef, Luis Enrique. “La seule obligation pour un joueur ou un entraîneur est de se donner à 100%», assure-t-il. On verra si tout le monde est aussi philosophe en cas d’élimination.