Les hôpitaux romands travaillent sur l’attaque

Les hôpitaux romands travaillent sur l’attaque
Les hôpitaux romands travaillent sur l’attaque

La grippe a frappé la Suisse romande plus tôt et plus durement que le reste du pays. À Neuchâtel, les patients ne doivent se rendre aux urgences que dans les cas graves.

Outre l’épidémie de grippe, les hôpitaux de Suisse romande sont particulièrement touchés par les accidents de ski.

Gaëtan Bally / Keystone

Il semble presque que la grippe se limite actuellement aux frontières linguistiques : la Suisse romande apparaît parfois en bleu foncé sur la carte nationale de la surveillance de la grippe de l’Office fédéral de la santé publique. Dans un premier temps, les cantons de Neuchâtel, Vaud et Genève ont été particulièrement touchés par la vague de grippe saisonnière. Le reste du pays, en revanche, est coloré dans le bleu le plus clair, voire dans le gris – il n’y a pratiquement pas ou pas de cas signalés ici (Appenzell Rhodes-Intérieures).

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Les quatre hôpitaux neuchâtelois sont ces jours-ci constamment à la limite à cause de la grippe et d’autres facteurs. Mardi, le système de feux tricolores sur le site Internet du réseau hospitalier neuchâtelois était au rouge pour deux salles d’urgence. Mercredi, la situation s’est améliorée, mais le feu tricolore des urgences pour enfants de la ville de Neuchâtel est passé au rouge.

Accidents de ski, vacances, grippe

Cette année, tout était réuni, raconte Claire Charmel, présidente du réseau hospitalier RHNe : la neige et la glissade, c’est-à-dire le ski et autres accidents, mais aussi la grippe et autres virus hivernaux. Et cela en pleine vacances de Noël des médecins généralistes. La situation était similaire sur les quatre sites de l’hôpital cantonal de Fribourg. Résultat : les hôpitaux ont été saturés au début de l’année.

A Neuchâtel, les autorités ont donc appelé à ne se rendre aux urgences qu’en cas de danger pour la vie. Le port du masque est à nouveau obligatoire dans les zones de soins hospitaliers afin de ralentir la propagation des virus, dont le Covid-19. Par ailleurs, les hôpitaux ont ouvert une unité de réserve et aménagé des lits supplémentaires dans les chambres des patients, précise le président de la direction Charmel. Le nombre de lits a été augmenté d’environ 10 pour cent, pour atteindre 420.

Les mesures correspondent au mode hivernal typique des hôpitaux neuchâtelois, dans lesquels ils resteront désormais plusieurs semaines. Selon Claire Charmel, la situation n’est plus aussi tendue depuis la réorganisation. Mais un problème demeure : faute de places dans les maisons de retraite et de soins, une cinquantaine de personnes ne peuvent actuellement pas sortir des hôpitaux. Ils bloquent donc les lits dont on a un besoin urgent.

Les maisons de retraite ont trop peu de places

La situation est similaire ailleurs en Suisse romande. Sept hôpitaux interrogés par la radio RTS en Suisse romande ont déclaré lundi qu’ils souhaiteraient effectivement libérer 375 patients, mais qu’ils n’y sont pas parvenus. Dans la plupart des cas, cela est dû au manque de places dans les maisons de retraite et les maisons de retraite. Au total, rien que dans le canton de Vaud, 600 personnes âgées attendaient de pouvoir emménager dans une maison de retraite.

A Vaud, les services hospitaliers de médecine, de chirurgie et de traumatologie sont actuellement plus occupés que d’habitude, comme le signale le Département de la santé. Côté urgences, l’hôpital Riviera-Chablais, à l’embouchure du Rhône, se démarque. Au lieu du maximum habituel de 130 patients par jour, il y a désormais jusqu’à 160 patients, indique l’hôpital. Cela est aussi principalement dû à la grippe et aux accidents de ski.

Vaud a donc activé vendredi le niveau quatre le plus élevé de son système pour alléger la charge des hôpitaux. La direction de la santé peut donc intervenir pour faciliter le transfert des patients vers d’autres établissements. Les autorités appellent également la population à s’adresser en priorité à son médecin de famille, pédiatre ou médecin de garde en cas de problèmes de santé.

Jusqu’à présent, tous les acteurs concernés ont souligné que ni la vague de grippe ni la pression exercée sur les hôpitaux ne sont particulièrement graves ; c’est un phénomène hivernal typique. Cependant, l’épidémie de grippe a commencé plus tôt cette année que l’année dernière et bien d’autres années.

L’observatoire suisse de la grippe, mis à jour mercredi après-midi, montre à quel point la situation est dynamique: il documente le relâchement à Neuchâtel – et rapporte désormais le plus grand nombre d’infections en Suisse pour le Jura, jusqu’alors relativement épargné. De plus, Bâle-Ville apparaît désormais en bleu vif sur la carte nationale. Étant donné que la vague de grippe saisonnière bat déjà son plein en Allemagne, la Suisse alémanique risque d’être bientôt plus durement touchée.

 
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