L’ESSENTIEL
- En Sierra Leone, le gouvernement a déclaré une urgence de santé publique pour mobiliser les ressources nécessaires contre la Mpox.
- Deux cas, dont un impliquant un homme de 21 ans souffrant de symptômes, ont été récemment signalés dans le pays.
- “Nous demandons à tous nos citoyens de rester calmes, informés et de signaler rapidement tout cas suspect aux autorités”, a déclaré le ministre de la Santé Austin Demby.
Le 14 août 2024, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé que la résurgence du variant Mpox Clade I sur le continent africain constitue une urgence de santé publique de portée internationale (PHEIC). Actuellement, le virus continue de circuler activement et s’est propagé à la Sierra Leone. En effet, selon les autorités locales, deux personnes auraient été infectées par le Monkeypox. Le premier cas a été signalé la semaine dernière. Un deuxième cas a été signalé après qu’un homme de 21 ans ait présenté des symptômes.
Cette pathologie infectieuse virale, transmise de l’animal à l’homme, se manifeste par une éruption vésiculaire, constituée de vésicules remplies de liquide qui progressent vers un dessèchement, la formation de croûtes puis une cicatrisation. « Les vésicules sont plus concentrées sur le visage, dans la zone anogénitale, sur la paume des mains et sur la plante des pieds. Ils peuvent également être présents sur le tronc et les membres. Les muqueuses sont également touchées, au niveau de la bouche et de la région génitale », indique l’Agence régionale de santé (ARS) Île-de-France. Cette éruption cutanée peut être accompagnée de démangeaisons, de fièvre, de maux de tête, de courbatures et de fatigue. Les ganglions lymphatiques peuvent également être enflés et douloureux, sous la mâchoire, dans le cou ou dans l’aine.
Mpox : l’urgence sanitaire « permet d’agir immédiatement pour mobiliser les ressources nécessaires »
Face à la confirmation des deux cas de Mpox en Sierra Leone, le ministre de la Santé, Austin Demby, a déclaré l’urgence sanitaire. Elle “nous permet d’agir immédiatement pour mobiliser les ressources nécessaires pour contenir la maladie, prévenir sa propagation et soigner les personnes touchées”, a-t-il déclaré aux journalistes à Freetown. Dans le détail, ce dernier a annoncé un renforcement de la surveillance et des tests aux frontières, ainsi que le lancement d’une campagne nationale de sensibilisation. « Nous demandons à tous nos citoyens de rester calmes, informés et de signaler rapidement tout cas suspect aux autorités. »
Le ministre a ajouté que le système médical du pays était prêt à répondre aux cas, soulignant l’expérience acquise lors des épidémies d’Ebola et de Covid-19. En effet, la Sierra Leone a été l’un des pays les plus durement touchés par Ebola, qui a ravagé il y a dix ans l’Afrique de l’Ouest lors d’une épidémie qui a tué quelque 4 000 personnes, dont près de 7 % de soignants, entre 2014 et 2016.
“En 2024, 215 cas de Mpox, tous dus au clade 2, ont été déclarés” en France
Pour rappel, le Mpox a été identifié pour la première fois en République démocratique du Congo en 1970. Cette maladie a été généralement détectée dans une douzaine de pays africains, mais elle a commencé à se propager plus largement en 2022, atteignant des territoires où le virus n’avait jamais circulé auparavant. Au printemps, des cas de Mpox ont été détectés en Europe et en Amérique du Nord, sans rapport avec un voyage dans un pays où cette maladie est habituellement présente. « Entre mai et décembre 2022, 4 967 cas de Mpox liés au virus clade 2 ont été enregistrés en France (87 % des cas ont été confirmés par des analyses sérologiques). En 2023, une nouvelle épidémie virale apparaît en Afrique. Elle est due au virus clade 1, très contagieux et plus virulent. En 2024, 215 cas de Mpox, tous dus au clade. 2, ont été déclarés, avec une moyenne de trois cas par semaine à la fin de l’année.précise l’Assurance Maladie.
Le 7 janvier 2025, les autorités sanitaires françaises ont révélé avoir identifié un premier cas de Mpox clade I b en France, plus précisément en Bretagne.