Open d’Australie – 1er tour – « Ça m’oblige à être courageux » : Corentin Moutet, le casse-humeur

Open d’Australie – 1er tour – « Ça m’oblige à être courageux » : Corentin Moutet, le casse-humeur
Open d’Australie – 1er tour – « Ça m’oblige à être courageux » : Corentin Moutet, le casse-humeur

S’il décide de changer de carrière et que le ne l’intéresse plus, Corentin Moutet peut se lancer dans une carrière de frigoriste car il possède certaines compétences en matière d’installation de climatiseurs. En mars dernier, à Santiago, il avait découragé le public chilien en faisant ressortir son favori Nicolas Jarry au terme d’une soirée épique vécue sous les huées et les invectives. Ce mardi, à Melbourne, c’était plus sage mais le contexte restait très compliqué à comprendre.

Jouer contre un Australien au premier tour n’est jamais amusant. “Les foules australiennes sont devenues un peu incontrôlables au cours des dix dernières années», a reconnu Pat Cash, ancien finaliste à Melbourne. Face à Alexei Popyrin, Moutet a goûté à une part de l’enfer australien lorsque les supporters viennent célébrer la moindre de vos fautes. Mais contrairement à l’écrasante majorité du circuit, le malicieux Moutet se nourrit de ces contextes brûlants et il a pris le dessus sur la tête de série numéro 25 (4-6, 6-3, 6-4, 6-4).

Moutet sur les ambiances hostiles : “J’aime ça, ça m’oblige à être courageux”

Crédit vidéo : Eurosport

Une bonne façon d’essayer de voir ce qu’il y a en vous

C’est une bonne manière de se mettre au défi, d’essayer de voir ce que l’on a en soiil a réagi lors d’une conférence de presse. J.J’aime ces ambiances parce que ça m’interpelle, ça m’oblige à être courageux, à aller chercher mes matchs. A Roland Garros, souvent, le public est derrière moi, donc c’est normal qu’en Australie, ils soient derrière lui. Je ne dirais pas qu’il y a un manque de fair-play, c’est normal, c’est comme ça à chaque fois qu’on joue dans notre pays. Mais en tout cas, c’est intéressant. C’est un peu ma vision du sport : essayer de se dépasser, de s’améliorer et c’est une bonne façon de le faire.

Contre Popyrin, il a même parfois un peu repoussé les limites lorsque, à 3-0 en sa faveur dans le troisième set et alors que son adversaire, visiblement affaibli, n’avançait plus, il s’est permis de tenter (et de rater) un service à la cuillère. . Une initiative vécue comme une provocation par la foule qui s’est réveillée et a remis, provisoirement, l’Australien sur les rails. Son audace aurait pu relancer les débats et Moutet s’en serait mordu les doigts. “C’est devenu une grande confrontation car, dos au mur, Popyrin a rejouéa noté notre consultant Arnaud Clément dans Eurosport Tennis Club. Corentin a bien géré ces moments sous pression devant un public qui applaudissait la moindre de ces erreurs. C’est une grande victoire

Moutet s’est nourri de la pression et a apprécié : son succès face à Popyrin résumé

Crédit vidéo : Eurosport

Oui, il aime faire dérailler ses adversaires mais…

Toujours taquin mais jamais détaché de son match, Moutet a su répondre au réveil de Popyrin avec une grande maturité en fin de match. “Oui il aime faire dérailler ses adversaires mais ça a dû être dur de finir ce matchde son côté, a réagi Arnaud Di Pasquale. CCe n’est pas facile d’avoir un adversaire blessé qui joue sans enthousiasme. Corentin est super créatif, un peu provocateur, mais c’est surtout physiquement qu’il m’a impressionné.

C’est ce que je n’arrêtais pas de me répéter : être intense, lui faire mal sur chaque point, lui rendre le match compliqué physiquement, a confirmé le 69ème joueur mondial. Plus le match dure longtemps, mieux c’est pour moi. J’ai confiance en mon physique, j’ai confiance en l’intensité que je mets. Je savais qu’il lui restait deux sets à gagner et que ça n’allait pas être facile.« En fait, ce n’était pas le cas. Et Moutet a encore une fois gâché l’ambiance.

 
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