Les militaires bénéficient d’un régime préférentiel leur permettant de prendre leur retraite à 56 ans avec une carrière complète. En théorie, l’harmonisation des retraites de la fonction publique avec celles du secteur privé, telle qu’envisagée par l’Arizona, aurait pour effet de relever l’âge de la retraite des militaires à 66 ans aujourd’hui et à 67 ans désormais. 2030 (on passerait d’une carrière de 37 ans et demi à une carrière de 45 ans pour obtenir la retraite à taux plein).
La dangerosité du métier
De plus, le calcul du montant de la pension ne s’effectuerait plus sur la base des dix dernières années de carrière, mais sur l’ensemble de la carrière, ce qui est moins intéressant. “En revanche, la dangerosité du métier, le fait d’être loin de chez soi, tout cela demeure. Il n’y a aucune reconnaissance de la spécificité de la profession militaire.»peste Boris Morenville.
La N-VA nous a dit : “Vous ne travaillerez pas avant 67 ans”. Mais si c’est partir à 62 ans et perdre plus de 300 euros de pension, ce n’est pas bien.
On peut cependant s’attendre à ce que le futur gouvernement prévoie des aménagements pour la fin de la carrière militaire et le maintien d’une retraite anticipée (il est difficile de demander la même chose à un militaire de 60 ans qu’à son militaire de 25 ans). collègue). “La N-VA nous a dit : “Vous ne travaillerez pas avant 67 ans”. Mais si c’est partir à 62 ans et perdre plus de 300 euros de pension, ce n’est pas acceptable.» Il faudra attendre la mise en place du gouvernement pour en savoir plus.
Reste un dernier élément propre à la Défense. Les militaires de base (volontaires et marins), ceux qui effectuent les missions les plus exigeantes, sont aujourd’hui tous engagés sous statut BDL, c’est-à-dire sous contrats à durée limitée (de 8 à 12 ans). A priori, seule une partie d’entre eux deviendra militaire de carrière et donc éventuellement concernée par la réforme des retraites militaires. “La défense ne peut pas se passer des BDL, elle a besoin de beaucoup de personnelcadre Boris Morenville. L’objectif en 2025 était d’avoir 25 000 soldats. Nous sommes en dessous. Nous ne pouvons pas être exigeants, nous ne pouvons pas nous priver de personnel.» Autrement dit, la réforme des retraites ne concernera pas uniquement les fonctionnaires.
Le sacrifice de soi des militaires
Pour le représentant du SLFP-Défense, on peut certainement «évaluer” le régime de retraite pour «générations à venir »mais il devrait être maintenu pour le personnel militaire actif. Le syndicaliste estime que les militaires contribuent déjà à l’effort d’assainissement des finances publiques. “Ils font déjà ce sacrifice de soi. En moyenne, un soldat est absent de chez lui pendant huit ans au cours d’une carrière complète. Or, estime M. Morenville, la compensation en termes de rémunération et de temps de récupération est maigre. Et les augmentations de salaire obtenues sous la législature précédente ne sont perçues que comme «un alignement avec d’autres fonctions régaliennes (policiers, pompiers, etc.) ». A cet égard, note-t-il, le refinancement attendu de la Défense ne sera pas d’une grande utilité sans le personnel pour faire fonctionner l’atelier.
« Avec l’Arizona, nous aurons droit à un gouvernement médiéval. Avant, on disait à un esclave de travailler pour gagner sa liberté. Ici, c’est la même chose. Nous faisons travailler les gens pour qu’un jour ils soient libres. C’est un asservissement de la population.