Siya Kolisi, le capitaine des Springboks, est revenu au Cap, où il a fait ses premiers pas professionnels en 2012.
Ce revirement fait suite à une série d’événements marquants : le joueur a décidé de mettre fin à son contrat avec le Racing 92, à peine un an après son arrivée en France à l’issue de la Coupe du Monde, préférant revenir dans sa franchise d’origine, les Durban Sharks.
Fin octobre, un nouveau coup de tonnerre ébranle la situation. Kolisi et sa femme Rachel ont annoncé leur divorce, une séparation qui a fait la une des médias sud-africains.
Le couple Kolisi, symbolique en Afrique du Sud de par son union interracial, incarnait un modèle dans un pays encore marqué par les cicatrices de l’apartheid.
Leur mariage en 2016, retransmis à la télévision publique, a conquis le cœur de la nation, beaucoup appelant le couple « Siya et Rachel », reflétant l’adulation britannique pour « William et Kate ».
C’est après cette séparation que Kolisi a exprimé son désir de quitter Durban pour se rapprocher de ses enfants, vivant désormais au Cap avec leur mère.
Cette nouvelle a surpris les Sharks, et l’entraîneur de l’équipe, John Plumtree, a avoué sa surprise après leur défaite contre les Stormers (24-20). “C’est un choc pour moi”, a-t-il admis, avant d’ajouter : “Nous allons nous en occuper, mais pas tout de suite”. »
A Durban, la nouvelle a provoqué une onde de choc. Au club-house des Crusaders, les supporters locaux confient leur totale admiration pour Siya Kolisi, figure emblématique du rugby sud-africain et double champion du monde.
“Pour nos enfants, Siya est un héros”, a déclaré Selwin, un fidèle supporter, tout en regardant son fils s’entraîner. « Il vient d’un township de Port Elizabeth et son voyage incarne le rêve de notre pays. Cela nous unit. »
Mais le départ de Kolisi n’est pas une mince affaire. Les Sharks, qui ont racheté les deux dernières années de son contrat au Racing 92, risquent de demander une indemnisation conséquente.
Les Stormers, bien qu’intéressés par son retour, n’ont pas encore pris de démarches officielles. “Nous n’avons pas contacté Siya”, a déclaré l’entraîneur des Stormers, John Dobson. « Nous avons une très bonne relation avec les Sharks. » Ce sont donc les négociations entre Kolisi et son club actuel qui détermineront la suite de l’affaire.
Dobson, tout en gardant un certain optimisme, ne cache pas son intérêt : « Lorsqu’un accord sera trouvé, nous examinerons les possibilités, mais c’est une autre histoire. »
À suivre…