Rédoine Faïd est en garde à vue depuis mardi matin 7 janvier dans sa prison de Vendin-Le-Vieil (Pas de Calais) selon plusieurs sources concordantes à RTL, confirmées par le parquet. Le braqueur est interrogé sur plusieurs projets d’évasion, notamment pour l’un d’entre eux en 2023 alors qu’il est incarcéré à Fleury-Mérogis (Essonne).
Il attendait alors son procès pour son évasion spectaculaire et réussie en hélicoptère de la prison de Réau (Seine-et-Marne) en 2018. Le parquet confirme que Rédoine Faïd est entendu par la JUNALCO (Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée). sous la direction d’un juge d’instruction. L’enquête a été confiée à la police judiciaire des Yvelines, qui s’est déplacée pour l’entendre sur son lieu de détention.
Les parquets de Paris et JUNALCO ont ouvert le 9 septembre 2021 une information judiciaire du délit d’association de malfaiteurs. L’évasion en bande organisée est un délit passible de 10 ans d’emprisonnement. Ce n’est pas directement cette infraction (ni la tentative de commettre cette infraction) qui est visée dans la saisine du juge d’instruction, mais l’association de malfaiteurs en vue de préparer cette infraction qui est, en elle-même, également un délit puni de 10 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende.
Habitué des projets d’évasion, Rédoine Faïd avait également réussi à s’évader du centre pénitentiaire de Lille-Loos-Sequedin, dans le Nord, le utiliser des explosifs et après avoir pris quatre personnes en otage. Voleur à répétition, il a été condamné en 2018 à 25 ans de réclusion criminelle pour avoir organisé un attentat avorté en fourgon blindé en 2010, qui avait quand même entraîné la mort d’une policière municipale de 26 ans, Aurélie Fouquet.
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