Macron : un mea-culpa… et un référendum ? en rediffusion

Macron : un mea-culpa… et un référendum ? en rediffusion
Macron : un mea-culpa… et un référendum ? en rediffusion

Pour son huitième vœu depuis son arrivée à l’Élysée en 2017, Emmanuel Macron a voulu innover hier soir, en commençant son discours par une vidéo retraçant les événements marquants et les réussites de l’année 2024 : 80 ans de la Libération, une loi instituant dans le Constitution garantie aux femmes la liberté de recourir à l’avortement, Jeux olympiques et paralympiques, réouverture de Notre-Dame de Paris… « Nous avons prouvé que « cet impossible n’était pas français », a-t-il déclaré en arrière-plan de la bande originale des Jeux Olympiques. « Demain, gardons le meilleur de ce que nous étions en 2024 : unis, déterminés, solidaires. Nous avons réussi parce que nous étions ensemble.

Dans un cadre sobre et flou, le Président de la République a ensuite esquissé un premier mea culpa sur la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin. « Je dois reconnaître que la dissolution a pour l’instant apporté plus de divisions à l’Assemblée que de solutions pour l’Assemblée nationale. Français. La lucidité et l’humilité nous obligent à reconnaître qu’à l’heure actuelle, cette décision a produit plus d’instabilité que de sérénité et j’en prends pleinement ma part”, a déclaré le chef de l’Etat.

Appelant à une « relance collective » en 2025 pour permettre la « stabilité » et conduire à de « bons compromis pour prendre les bonnes décisions », Emmanuel Macron, privé de majorité à l’Assemblée nationale, s’est alors recentré sur ses prérogatives, l’international, appelant à Aux Européens de mettre fin à la naïveté et de « s’éveiller » aux « lois » « dictées par les autres ».

Surtout, et c’est l’annonce de la soirée : au détour d’une phrase mystérieuse – « Notre économie, notre démocratie, notre sécurité, nos enfants… » – Emmanuel Macron a fait savoir qu’en 2025 il demanderait aux Français de « décider de certaines de ces questions décisives. Par le référendum, un « outil gaulliste » utilisé à neuf reprises sous la Ve République, ou par l’organisation de consultations citoyennes ? Le chef de l’Etat n’en dit pas plus pour l’instant mais son entourage confirme que si le mot « référendum » n’était pas prononcé, c’est à cela que penserait le chef de l’Etat. Une manière de donner un aperçu des votes évoqués, mais jamais organisés depuis son arrivée à l’Elysée en 2017, et de se remettre au centre du jeu après une année 2024 qu’il a voulu synonyme de « réarmement » de La et qu’il s’est retrouvé politiquement désarmé par la dissolution.

Dans l’opposition, de nombreuses voix se sont immédiatement élevées. « En 2025, Macron découvre la démocratie. Tout arrive ! », a ironisé le secrétaire national du Parti communiste français Fabien Roussel à propos de X. « Après avoir obstinément refusé le référendum sur la réforme des retraites, Macron envisage de consulter les Français. Nous ne manquons pas d’idées à lui soumettre », a-t-il poursuivi. “Que cela commence par le référendum sur les retraites”, a réagi la députée écologiste Sandrine Rousseau sur franceinfo. “Je crains malheureusement que ce soit un énième effet d’annonce”, a déclaré de son côté le député RN Franck Allisio. « Le président n’a jamais eu recours au référendum depuis sept ans et c’est maintenant qu’il se retrouve en cohabitation qu’il va proposer un référendum. Mais sur quoi ? il a demandé.

Alors que pensez-vous des vœux formulés par Emmanuel Macron ? Quel bilan politique tirez-vous de l’année 2024 ? Selon vous, que pourrait être un référendum pour lequel le chef de l’Etat a ouvert la voie ? Selon une dernière enquête BVA, le pouvoir d’achat reste la priorité numéro 1 des Français sur laquelle ils souhaitent que le gouvernement agisse, devant la santé qui est désormais quasiment à égalité avec l’endettement.

Les experts :

– ÉRIC FOTTORINO – Écrivain – Co-fondateur de Zadig et Le 1 Hebdomadaire

– NATHALIE SCHUCK – Grand reporter – Le Point

– NATHALIE MAURET – Journaliste politique – Groupe de presse régional de l’Ebra

– BRICE TEINTURIER – Directeur général adjoint – Institut de sondage Ipsos

 
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