Depuis ce mercredi, des Zones à Faibles Émissions (ZFE) sont déployées dans 43 grandes métropoles françaises, dont Paris, Lyon, Grenoble et Montpellier. Mais entre dérogations et difficulté d’accès aux alternatives écologiques, de nombreux automobilistes se retrouvent face à un casse-tête complexe.
C’est l’un des principaux changements de 2025 pour les automobilistes, les Zones à Faibles Emissions (ZFE) vont se multiplier dans plusieurs grandes villes françaises, des métropoles du Nord au Sud, en passant par la capitale.
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Ces nouvelles zones, issues de la loi « Climat et Résilience » votée en 2021, visent à réduire la pollution de l’air en limitant la circulation des véhicules les plus polluants. Mais si cette réforme vise à lutter contre la pollution, elle apporte son lot de complications pour les automobilistes, qui doivent naviguer entre dérogations et horaires assouplis.
Cartographie complexe pour les conducteurs
Les ZFE concernent aujourd’hui 43 métropoles, dont Paris, Lyon, Grenoble et Montpellier. Toutefois, la création de ces ZFE n’est pas simple. Par exemple, un conducteur voyageant avec une vignette Crit’Air 3 peut se rendre à Saint-Étienne sans problème. Mais, à seulement 60 km de là, dans la métropole lyonnaise, il devra demander une dérogation. A Grenoble, les règles seront assouplies jusqu’en juin, laissant un peu de répit aux automobilistes concernés.
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Selon l’Observatoire Hexagone, de nombreuses zones géographiques, comme l’Isère, sont impactées. « 19 % du parc automobile du département ne pourra plus entrer dans l’agglomération grenobloise, et si l’on compte les véhicules déjà interdits dans l’agglomération, ce chiffre atteint un tiers », explique François Pierrard, fondateur de l’observatoire. .
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Des coûts prohibitifs pour de nombreux ménages
L’un des plus grands défis réside dans le fait que de nombreux automobilistes, en particulier ceux qui vivent dans des zones rurales ou dans des zones mal desservies par les transports publics, n’ont tout simplement pas les moyens de changer de véhicule. Selon un rapport de BNP Paribas, un grand nombre de ces conducteurs conduisent des voitures anciennes, achetées à bas prix.
« La voiture est le mode de transport le plus adapté à ces ménages, mais aussi le plus économique. Ils roulent dans des véhicules anciens achetés 2 ou 3 000 euros qui leur permettent de se déplacer car ils se trouvent dans des zones mal desservies par les transports en commun», précise Christophe Michaeli, directeur du marché de la mobilité.
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Une amende de 68 euros
L’amende pour les automobilistes ne respectant pas les restrictions de circulation dans les ZFE est fixée à 68 euros. Cependant, le sujet est tellement inflammable que l’enseignement devrait durer encore quelques mois.