Nouvelle année. Le Bas-Rhin fête 2025, un réveillon sans incidents majeurs

Nouvelle année. Le Bas-Rhin fête 2025, un réveillon sans incidents majeurs
Nouvelle année. Le Bas-Rhin fête 2025, un réveillon sans incidents majeurs

Un habitant de Hautepierre semble déçu alors qu’une voiture brûle dans la nuit du réveillon du Nouvel An à Strasbourg le 31 décembre 2024. Photo Cédric Joubert

Sous une épaisse couche de brouillard, à 1 heure du matin, au pied d’un immeuble du quartier de Hautepierre, une voiture prend feu sous les yeux d’un riverain désemparé, cigarette à la bouche. « Ce n’est pas amusant. À l’époque, on dansait, on riait, on ne faisait pas ça. Un à un, les pneus du véhicule éclatent et l’odeur du plastique chatouille les narines.

Plus loin, Brahim, 56 ans, sortait avec ses deux filles, âgées d’une trentaine d’années. « Je m’attendais à pire mais il y a encore des voitures incendiées. Il faut chercher ce qui pousse les jeunes à agir ainsi, aller à la source du problème. C’est triste de voir des enfants de 13 et 14 ans s’extasier devant des voitures en feu. Mes filles sont avec moi ce soir. L’éducation est avant tout un soutien. »

Le quartier c’est aussi la solidarité

A côté de cette Peugeot bientôt réduite en cendres, les vitres du fourgon électrique de la société Mobistras, destiné au transport de personnes à mobilité réduite, prennent un coup de chaud. Vite informée, sa propriétaire s’empresse de changer de place. « Le quartier, c’est aussi la solidarité. C’est un voisin qui m’a dit que c’était mauvais pour ma voiture. Je ne comprends pas ces jeunes qui incendient leur propre quartier… » D’autres habitants parlent de « coups portés à leur assurance » lorsqu’ils voient le va-et-vient des camions de pompiers dans les ruelles du quartier. « Même si des dizaines de voitures brûlent, c’est plutôt calme ici. Nous avons connu une nouvelle année plus mouvementée avec des centaines de véhicules en feu. »

La nuit avance et le bruit des sirènes accompagne les sifflements des roquettes et les détonations des gros pétards. Certains pompiers sont la cible de tirs de mortiers. Les policiers les protègent lorsqu’ils regagnent leur camion. « C’est vraiment le monde à l’envers. Les pompiers n’ont rien demandé», a déclaré un habitant, avant de reculer pour éviter de respirer les gaz des bombes lacrymogènes, lancées par la police pour disperser les fauteurs de troubles.

 
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