Quelques jours après l’interpellation d’une quinzaine de jeunes dans les environs de Strasbourg (Bas-Rhin), après des violences et des dégradations notamment de véhicules, quatre d’entre eux ont été présentés à la justice, a indiqué le substitut du procureur de la République, Alexandre Chevrier, dans un communiqué. communiqué publié ce mardi.
Depuis le 25 décembre, plusieurs actes de violence, notamment des tirs de mortiers d’artifice contre les forces de l’ordre et des destructions de véhicules ou des incendies de poubelles, ont été enregistrés dans les quartiers sensibles de Hautepierre et de Cronenbourg à Strasbourg.
Ce week-end, des « opérations spécifiques », avec l’appui des CRS 8, spécialisés dans la gestion de ces phénomènes, ont permis l’interpellation de 14 personnes, qui ont été placées en garde à vue, a indiqué la préfecture du Bas-Rhin.
« Un jeu consistant à brûler des véhicules ou à ériger des barricades »
Invité sur CNEWS ce mardi, le préfet de la région Grand-Est et Bas-Rhin, Jacques Witkowski, a confirmé que « depuis plusieurs jours dans la métropole strasbourgeoise, nous vivons des violences urbaines qui sont l’œuvre de jeunes mineurs âgés entre 12 et 16 ans.
Ces jeunes “ne recherchent pas l’affrontement, ni l’affrontement avec les forces de l’ordre et entrent dans un jeu consistant à brûler des véhicules ou à ériger des barricades enflammées avec des poubelles”, a expliqué le préfet, évoquant pour sa part une trentaine d’interpellations.
Quatre d’entre eux ont été présentés à la justice, selon le parquet de Strasbourg. “Deux mineurs – âgés respectivement de 15 et 17 ans – ont été déférés suite à des tirs de mortier en direction de policiers nationaux dans la soirée du 26 décembre 2024” dans le quartier Koenigshoffen de Strasbourg, a précisé le procureur adjoint. .
Ce mardi, un mineur de 16 ans et un majeur de 19 ans ont été déférés “suite à des tirs de mortier sur des pompiers et des policiers dans la soirée du 28 décembre 2024 dans le quartier de la ville de l’Ill à Strasbourg”, a-t-il déclaré. ajouté.
« Une vision simpliste de la réalité judiciaire »
Mais face aux critiques « tendent à accréditer dans l’opinion publique l’idée d’une forme de complaisance de l’autorité judiciaire à l’égard des fauteurs de troubles », le procureur adjoint de Strasbourg a tenu à clarifier la situation, dénonçant « une attitude simpliste ». vision de la réalité judiciaire ».
Rappelant que des poursuites ne peuvent être ordonnées que « si les enquêtes permettent de rassembler des preuves suffisantes contre les auteurs identifiés », Alexandre Chevrier a justifié la levée d’un certain nombre de mesures de garde à vue, sans action judiciaire immédiate, précisément « en raison d’un manque de preuves ». contre les individus concernés, à ce stade des investigations ».
Des peines (pour adultes) et des cours de citoyenneté (pour mineurs) ont été ordonnés à l’encontre des individus accusés de détention illégale de pétards et d’artifices, rappelle le procureur adjoint. Concernant les auteurs identifiés de dégradations et de violences contre les policiers ou les pompiers, ils ont été systématiquement déférés, insiste Alexandre Chevrier, qui rappelle que la détention provisoire est interdite aux mineurs de moins de 16 ans.
Par ailleurs, les enquêtes liées aux violences urbaines étant complexes, notamment en raison d’une « pluralité d’auteurs difficiles à identifier », elles peuvent « se prolonger » et « être reportées dans le temps », ajoute le procureur.