Par
Léa Pippinato
Publié le
31 décembre 2024 à 19h35
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Depuis ce mercredi 1er janvier 2025une nouvelle étape dans la lutte contre la pollution sera franchie dans la métropole de Montpellier. La Zone de Basses Emissions (ZFE) va se durcir, interdisant les véhicules les plus anciens dans onze communes. Cette décision vise à réduire les émissions de particules fines et d’oxydes d’azote, polluants dangereux pour la santé humaine.
Since 2023, ZFE restrictions already apply to Castelnau-le-Lez, Clapiers, Grabels, Jacou, Juvignac, Lattes, Le Crès, Montpellier, Pérols, Saint-Jean-de-Védas and Villeneuve-lès-Maguelone. En 2025uniquement les véhicules équipés d’autocollants Crit’Air 2 ou mieux pourront circuler dans ces zones. En 2026, la mesure sera étendue aux 31 communes de la métropole. Même si les interdictions existent déjà, aucun contrôle n’a encore été effectué. Cela va changer avec l’installation de caméras radar et de panneaux de signalisation spécifiques. Ainsi, les conducteurs de véhicules non conformes s’exposeront à une amende forfaitaire de 68 euros. Pour les poids lourds, les bus et autocars, la pénalité pourrait atteindre 135 euros.
Véhicules exonérés et privilèges
Malgré ces restrictions, certaines exemptions demeureront. Les véhicules Crit’Air 3 stationnés pour personnes handicapées ou appartenant aux services de secours, comme les ambulances ou la police, resteront autorisés. Pour les résidents qui parcourent moins de 8 000 kilomètres par an, une demande de dérogation peut être déposée. Cela nécessitera une attestation d’assurance ou des attestations de contrôle technique prouvant un faible kilométrage.
Pour les autres, le Pass 52 jours proposera une solution alternative. Ce dispositif permettra de circuler au maximum 52 jours par an dans des zones réglementées. Les dates doivent être communiquées à l’avance sur le site Internet de la ville. En cas d’urgence, les conducteurs pourront contester leur amende en fournissant une preuve, comme un certificat médical.
Un cadre pour encourager de nouveaux comportements
Dominique Tilakdirecteur d’Atmo Occitanie, soutient cette initiative. « Toutes ces mesures incitent à des changements de comportement. Ils poussent à utiliser des moyens de transport plus respectueux de l’environnement, comme le vélo ou les transports en commun », explique-t-elle. Elle rappelle également que ces restrictions sont bénéfiques pour la santé publique : « Nous sommes tous des personnes sensibles à un moment de notre vie. L’amélioration de la qualité de l’air est essentielle pour protéger la santé de chacun. »
Même si les résultats de ces politiques sont encourageants, il reste difficile de mesurer l’effet exact des ZFE sur la pollution. Les chiffres montrent une amélioration constante de la qualité de l’air à Montpellier, mais c’est le résultat d’un ensemble de mesures. « Nous ne pouvons pas attribuer ce déclin uniquement à la ZFE. C’est un tout qui inclut les aménagements urbains et les nouveaux modes de transport », souligne Dominique Tilak. La question reste ouverte : la ZFE suffira-t-elle à répondre aux ambitions environnementales ou faudra-t-il envisager des mesures encore plus strictes ?
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