ANALYSE. Ce Stade Rochelais, logiquement battu à Perpignan, tourne décidément beaucoup trop normalement

ANALYSE. Ce Stade Rochelais, logiquement battu à Perpignan, tourne décidément beaucoup trop normalement
ANALYSE. Ce Stade Rochelais, logiquement battu à Perpignan, tourne décidément beaucoup trop normalement

UNEn regardant la tension qui les habitait une heure avant le coup d’envoi, on imagine aisément le sourire qui a dû illuminer les visages des supporters catalans après le succès logique de l’USAP face au Stade Rochelais (21-13), ce dimanche. Après presque deux mois sans victoire, et alors que de nombreux cadres locaux occupaient les rangs de l’infirmerie, ils avaient du mal à croire aux chances de Perpignan, 12e, qui s’est pourtant imposé dans un Aimé-Giral bouillant, rarement stressé, et qui peut regretter le absence de bonus offensif, avec plusieurs énormes ratés dans le but visiteur.

En revanche, il ne faut pas imaginer les visages des supporters jaune et noir, qui connaissent trop bien le cauchemar vécu au bord de la Méditerranée, et l’incapacité des Jaune et Noir à (bien) jouer au rugby quand c’est aussi nécessaire. s’engager sans réfléchir. C’était déjà pire, bien sûr, au bord de l’Atlantique, à Saint-Sébastien (37-7). Mais c’était déjà un peu pareil à Castres où, là aussi, ils n’avaient vraiment joué qu’à la mi-temps. Il y a eu aussi Montpellier et bien sûr la défaite à domicile contre Vannes.

Ce nouveau camouflet à Perpignan n’illustre que trop bien la première phase de ce Stade Rochelais qui tourne bien trop souvent comme d’habitude. Sixième, avec 3 petits points d’avance sur Montpellier, il est à sa place au niveau de sa production, avec du rugby et un engagement en courant alternatif. Ici, il a attendu le retour des vestiaires pour réussir à réaliser plusieurs passes : c’était à l’occasion du premier mouvement effectué dans les 22 mètres adverses, initié par un penalty rapidement joué par l’ailier Hoani Bosmorin, positionné en demi de mêlée. (21-13, 53e). Mais, mené 18-6 après les quarante premières minutes, il n’avait déjà pas grand-chose à espérer.

« Le choix pour les 23 sera réduit »

Cette saison, il ne reste que l’ombre du Double champion d’Europe du Stade Rochelais qui fait vraiment peur aux supporters adverses. “Il y avait une très bonne équipe contre nous”, déclare le talonneur catalan Lucas Velarte. Sur le papier, c’est vrai, avec 14 internationaux sur les 23 joueurs sélectionnés par Ronan O’Gara. Aucune raison de se cacher derrière les absences de Will Skelton, Grégory Alldritt, Ulupano Seuteni, etc., alors ?

« Au Stade Rochelais, il y a certains standards à avoir. Pour le moment, certains ne sont pas au niveau”

Sauf que le manager rochelais n’est pas sur cette ligne. « Beaucoup de joueurs moyens sont internationaux, je le dis toujours, depuis dix ans », tacle-t-il. S’ils jouent au Stade Rochelais, il y a certains standards à avoir. Pour le moment, certains ne sont pas à la hauteur. Il y en a d’autres, comme « Judi » (Judicaël Cancoriet), « Lep’s » (Levani Botia), « Jo » (Jonathan Danty), qui ont tout donné pour le club et je suis très fier d’eux. Mais l’écart dans le groupe est trop grand. Certains répondent mais les grands joueurs ne sont capables de performer qu’au Stade de ou à l’entraînement… »

Vise-t-il par exemple Paul Boudehent, dont la reprise a été neutre ? Il ne le dira pas. Mais cette fois, il ne prend pas la défaite personnellement : « Je ne leur ai pas demandé d’être à 9/10, mais à 6/10. J’ai beaucoup d’émotions mitigées, poursuit-il. Il nous reste deux semaines fabuleuses (contre Toulouse puis Leinster à Marcel-Deflandre, NDLR), mais malheureusement, le choix pour les 23 sera plus restreint que je ne le souhaiterais. » Et comme les cadres absents ce dimanche ne sont pas tous rayonnants depuis le mois d’août, le travail ne manquera pas dans la semaine.

Remarques

6/10 Cancoriet, Danty, Botia
5/10 Favre, Bosmorin, Thomas
4/10 Dulin, Berjon, Boudehent, Hastoy, Wardi, Lespiaucq, Kuntelia
3/10 Douglas, Pfeiffer, Daunivucu, Lavault

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV À quoi ressemblent 10 pouces de neige à Washington DC ? Voici la dernière fois que nous avons eu une tempête hivernale majeure
NEXT Michelle Buteau fustige Dave Chappelle pour ses blagues anti-trans dans une émission spéciale Netflix