les coulisses du piège parfait de Montpellier à Clermont

les coulisses du piège parfait de Montpellier à Clermont
les coulisses du piège parfait de Montpellier à Clermont

D’une préparation mitigée à une finale grandiose, les Montpelliérains ont vécu un week-end riche en émotions, marqué par la première prise de parole en public de Stuart Hogg, décisif face à Clermont.

Le soleil commençait à se coucher sur Clermont. Vers 17 heures, la poignée de supporters montpelliérains tentaient avec panache de se démarquer de l’épaisse Armée Jaune venue en masse voir leurs Jaunards célébrer comme il se doit les dernières de 2024. On a même entendu le fameux chant “Oh pétard!” résonnait sous la tribune Limagrain, qui avait apporté tant de joie aux Cistes lors de leur sacre en 2022. Du côté de Clermont, les pronostics volaient comme toujours avec une once de pessimisme au vu de la composition des Héraultais. “Toujours lourd…” murmuraient certains d’entre eux au milieu des sièges bleus Michelin. Encore une fois, oui. Après le Leinster et La Rochelle, les golgoths montpelliérains sont arrivés en Auvergne sans éclat mais avec un plan bien rodé.

La semaine n’a cependant pas été satisfaisante pour l’Hérault. Comme chacune des équipes du Top 14, le MHR n’a repris que jeudi avec une seule séance d’entraînement intensif. Une séance qui n’a pas étonné Joan Caudullo. « Mentalement, je sentais qu’on était en place, mais l’entraînement était difficile. J’ai vu ce qu’on produisait généralement le lundi, lors d’un redémarrage classique, mais là, on était à deux jours d’un déplacement à Clermont » s’est souvenu le manager héraultais, qui avait pourtant annoncé la couleur bien avant le réveillon de Noël. « Après notre victoire contre le Racing, l’équipe pour affronter l’ASM était presque prête. D’ailleurs, nous avions annoncé à certains joueurs qu’ils seraient là quelques heures seulement après ce match contre le Racing.

Top 14 – Yacouba Camara et les Montpelliérains ont pu savourer.
Icon Sport – Romain Biard

Il était un peu énervé de nous parler de maintenance… mais il avait raison

Une stratégie rentable mêlée à un plan de jeu froid, clinique et diablement efficace : un jeu au sol terrible, une mêlée conquérante et un jeu au pied destructeur. C’était la recette gagnante d’une équipe héraultaise qui n’a jamais paniqué, même lorsqu’elle était menée 12-3 lors du premier acte, et 15-13 à un quart d’heure de la fin. Immenses en défense, les coéquipiers de Florian Verhaeghe ont répondu de la meilleure des manières aux incessantes râles de leur entraîneur. « C’était un peu énervant de nous parler de maintien… mais il avait raison (rires). Nous sommes sortis d’une année où nous avons frôlé la relégation alors il nous a tenus sur nos gardes. C’est très bien, mais on n’est pas arrivé du tout, on n’est pas dans les six et on peut vite passer d’une place à l’autre en quelques matches pour venir gagner ici c’est toujours quelque chose de magnifique, ça nourrit notre confiance et nous continue. la dynamique » a apprécié le deuxième ligne international, qui a notamment subtilisé deux ballons décisifs en touche. Dès le coup de sifflet final, les Cistes ont sauté de joie comme des enfants, bien conscients d’avoir porté un énorme coup sur un terrain qui n’était jamais tombé avant cette saison.

Les larmes de Stuart Hogg

Lenni Nouchi a par exemple claqué de toutes ses forces le banc montpelliérain tandis que Léo Coly s’est envolé vers le ciel au milieu du terrain Michelin. D’autres, à l’inverse, ont libéré leurs émotions, comme Stuart Hogg. Après un début de saison marqué par une opération manuelle et surtout des faits divers (où il a plaidé coupable de harcèlement moral envers son ex-femme), l’Écossais a remis ses idées en place en Auvergne. Titularisé dès l’ouverture, l’arrière professionnel a réussi les pénalités décisives pour ramener quatre points à la région des volcans. Et pour la première fois depuis son arrivée, Stuart Hogg s’est présenté en conférence de presse, casquette noire vissée sur la tête, la voix un peu tremblante.

« Je suis infiniment reconnaissant de la confiance que Bernard (Laporte) et Joan (Caudullo) m’ont accordée. Quand j’ai été en contact avec Bernard, je lui ai dit que j’avais des problèmes physiques, et il m’a répondu que c’était mental, et que je me sentirais bien à Montpellier. J’ai pleuré à la fin du match parce que ça comptait beaucoup pour moi. Je veux faire partie d’une équipe gagnante. j’adore cette équipe. Des mots forts pour conclure une soirée de gala et renouer avec la tradition montpelliéraine de venir gagner au Michelin. Entre 2014 et 2019, le MHR n’a jamais perdu une seule bataille à Clermont et s’est transformé en chat noir de l’ASM à chaque passage dans le Puy-de-Dôme. Dans les dernières heures de 2024, la renaissance des Héraultais a sans doute commencé dans leur ancienne destination favorite…

 
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