Le président élu est indigné par l’influence chinoise sur cette route maritime.
Un nouveau conflit en perspective, dans un monde qui n’en manque pas. Désireux d’établir un nouvel équilibre des forces avec la Chine, Donald Trump a menacé samedi de « reprendre le contrôle du canal de Panama »par lequel transite 5% du trafic maritime mondial.
Le président élu des États-Unis s’est indigné sur son réseau Truth Social des frais de passage trop élevés que le Panama facture aux États-Unis. « Notre marine et notre commerce sont traités particulièrement injustement, estime-t-il. Cette arnaque totale cessera immédiatement. »
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Plus que le Panama, c’est le grand rival chinois, dont l’influence est croissante dans ce pays, que vise la diatribe de Donald Trump. La Chine est désormais le deuxième partenaire commercial du Panama, qui a rompu ses relations avec Taïwan en 2017. « Le contrôle croissant des entreprises chinoises sur la gestion des ports et des zones de libre-échange inquiète aux États-Unis »avant même l’élection présidentielle, souligne un récent rapport de Sciences Po.
« Le canal n’est contrôlé, directement ou indirectement, par la Chine, la Communauté européenne, les États-Unis ou aucune autre puissance. En tant que Panaméen, je rejette fermement toute expression qui déforme cette réalité.a répondu José Raúl Mulino, dans une vidéo sur son compte X, sans évoquer explicitement Donald Trump.
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Restitution
Achevé par les Américains en 1914, le canal de Panama a été restitué au pays en 1999. « Mais ce n’était qu’au Panama de le gérer, et non à la Chine ou à qui que ce soit d’autre, estime Donald Trump. Nous ne le laisserions JAMAIS tomber entre de mauvaises mains ! »
Nous exigerons alors que le canal de Panama nous soit restitué, intégralement et sans discussion.
Donald Trump
Et Donald Trump menace : si le Panama n’est pas en mesure de garantir « fonctionnement sûr, efficace et fiable » de cette route maritime, « nous exigerons alors que le canal de Panama nous soit restitué, intégralement et sans discussion ».
Donald Trump a durci le ton avec la Chine depuis son élection. Il n’a pas attendu d’avoir officiellement succédé à Joe Biden pour annoncer une hausse de 10 % des taxes douanières sur « tous les nombreux produits arrivant de Chine aux États-Unis ».
