Grand-Bornand : Perroquet, yeux fixés vers le haut

Grand-Bornand : Perroquet, yeux fixés vers le haut
Grand-Bornand : Perroquet, yeux fixés vers le haut

Clément Pédron, Media365, publié le mercredi 18 décembre 2024 à 20h30

A la veille du départ de l’épreuve disputée en près du Grand-Bornand, Éric Perrot a accordé une interview à l’Equipe. Le Tricolore, 4e au classement général, veut aller encore plus loin.

Éric Perrot est le seul Français à avoir levé les bras la saison dernière, c’était en mars dernier près de Soldier Hollow aux Etats-Unis lors du sprint. Le voir davantage lors de cette saison 2024 n’a donc rien d’extraordinaire. A 23 ans, le natif de Bourg-Saint-Maurice a déjà remporté une course depuis le lancement de cet exercice 2024-2025, c’était lors de la deuxième sortie de la saison de Kontiolahti en Finlande, sur la mass-start. D’ailleurs, ce succès lui permet de mener pendant quelques jours le classement général. Quatrième du classement général derrière Johannes Boe, Sturla Laegreid et Émilien Jacquelin, Éric Perrot s’avance comme ses concurrents vers le troisième tour de la Coupe du monde et pas n’importe lequel puisqu’il se déroule en France, près du Grand-Bornand, de jeudi à dimanche.

Pour l’occasion, le Français a répondu aux questions de l’équipe sur son début de saison et la perspective de jouer à domicile : « Ce qui change, c’est le peu de pression qu’on aura ce week-end. fin, qu’on commence à ressentir à l’entraînement, reconnaît Perrot. Les fans français sont fous en fait ! Certains bénévoles sont plus fans que bénévoles, partout on ressent cette attente, cette envie, ces regards. Je me souviens d’avoir vécu cela il y a deux ou trois ans. C’est un peu lourd quand on est sportif, il faut mieux savoir qui on est, où on est et ce qu’on doit mettre en place car sinon on peut se faire écraser. Mais j’ai progressé là-dessus, j’ai pris du recul, je suis un peu plus calme. Il faut pouvoir se libérer, s’exprimer. Parce que quand on est sur la bosse, il n’y a pas beaucoup d’air à respirer. Si vous êtes dans cet état, ces encouragements vous élèveront plutôt que de vous enterrer. »

De grands progrès

Avec cette place au classement général, Éric Perrot sait qu’il aura fort à faire devant son public. Mais il sait aussi que ses récents résultats parlent pour lui. « Être légitime, ça aide. J’arrive ici quatrième au classement général, c’est super, je me sens prêt à m’exprimer, je suis là où je veux être, insiste le biathlète. Il y a encore de l’attente, mais cela ne me pose pas de problème pour le moment. Moi aussi, j’ai des attentes plus élevées. Et ce n’est pas cette hauteur d’attente qui me met davantage de pression. Ce qui a changé, c’est mon approche, mon envie de gagner. La pression que j’ai, c’est de prouver que je peux gérer ça. » Conscient de ses capacités et galvanisé par ce qu’il a su montrer depuis le lancement de la Coupe du monde, Éric Perrot se dirige vers ce rendez-vous avec colère. Et ça commence ce jeudi avec le sprint (10 km).

 
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