C’est un petit village de Provence, comme beaucoup d’autres dans le Vaucluse. Au cœur du Comtat Venaissin, ancien état papal, Mazan a la particularité d’abriter l’ancienne demeure du marquis de Sade, cela ne s’invente pas, à l’origine de la notion de sadisme avec ses écrits sulfureux.
Une paisible commune de 6 400 âmes, entourée de vignes et de vergers, qui a vu son quotidien bouleversé par le procès Pélicot. « Vous aurez du mal à trouver des Mazanais qui ont envie de parler, ils en ont assez », nous prévient le maire, Louis Bonnet. « Cette histoire n’est pas le reflet du village. Quand chaque jour dans les médias on voit répéter « Les violeurs de Mazan », ça fait mal. C’est le procès Pélicot, ce n’est pas le procès des violeurs de Mazan. Par ailleurs, la quasi-totalité des coaccusés n’étaient pas originaires de Mazan (deux sur 50 habitaient le village, NDLR). »
« Le village n’a rien à voir là-dedans »
Une colère sourde que l’on retrouve chez les administrés qui, tout de même, veulent témoigner. “Je plains Madame Pélicot, elle a tout mon soutien”, affirme sincèrement Annie, la boulangère. « Mais quand les gens disent : « Mazan, c’est le village des violeurs », ça m’énerve. Les Pélicot n’étaient même pas d’ici, ils étaient parisiens (le couple s’y est installé en 2013 pour leur retraite, NDLR). Et même s’ils étaient d’ici, le village n’a rien à voir là-dedans. »
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