« Il n’est pas exagéré de dire que cela a changé ma vie, parce que c’est le cas ! » » Quand on lui parle de ses 4e place sur le sprint du Grand-Bornand en 2022, Sophie Chauveau a une étincelle qui brille dans les yeux. Arrivée en Coupe du Monde depuis seulement deux semaines, la Bornandine avait vu sa carrière basculer en seulement 21’24.
“Une chose très simple : le matin du sprint je m’échauffais sur la piste avec ma veste de France et tout notre matériel, et j’ai entendu le public sur le bord de la piste dire “C’est sûrement un technicien ou un truc comme ça” . Les gens ne me connaissaient pas du tout. Et le lendemain, tout le monde m’a reconnue, m’a dit : « Allez Sophie, un podium aujourd’hui », se souvient-elle cet automne.
D’anonyme sur le circuit, elle était devenue la star du moment. « Les choses ont changé en moins de 24 heures ! Je suis passé d’inconnu aux yeux des gens à “Allez, monte sur le podium !” Les messages sur les réseaux, ceux qu’on reçoit, le nombre de followers, tout ça n’est que derrière un écran. Ce qui m’a vraiment impressionné, c’est l’attitude des gens qui a complètement changé entre le matin du sprint et celui de la poursuite. »
Prise dans un tourbillon, Sophie Chauveau avait trouvé les ressources pour enchaîner avec un 8e place à la poursuite et un 5e en départ groupé. « J’ai eu la chance d’être bien entouré de coachs et de coéquipiers qui m’ont aidé à descendre et à ne pas partir dans tous les sens avec la pression qu’il y avait eu. Entre le sprint et la course-poursuite, je n’avais pas dormi de la nuit ! Il était impossible de dormir un clin d’œil ; Je me suis réveillé le matin épuisé et stressé au possible, mais j’ai réussi à rebondir. »
Une euphorie que les Haut-Savoyardes avaient payé pendant le reste de l’hiver : « Je ne sais pas comment expliquer ce week-end, mais après j’ai fait une belle rentrée. Je suis tombée malade, j’étais fatiguée… comme la sensation de voler au-dessus puis de redescendre sur terre », se souvient-elle.
Guigonnat : “C’était ma dernière chance”
Cinq ans plus tôt, Antonin Guigonnat avait lui aussi vu sa carrière évoluer dans les Aravis. Alors sur un siège éjectable en équipe de France, il a pris, à la surprise générale, 3e place au sprint derrière Johannes Boe et Martin Fourcade.
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