l’essentiel
L’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, a été condamné ce mercredi 18 décembre à un an de prison sous bracelet électronique.
La Cour de cassation a rejeté mercredi le pourvoi de Nicolas Sarkozy : sa peine d’un an de prison sous bracelet électronique, auparavant avec sursis, est désormais applicable. Voici les principales étapes à venir pour l’ancien président de la République.
Modalités à déterminer
Dans son arrêt du 17 mai 2023, devenu définitif mercredi, la cour d’appel de Paris a condamné Nicolas Sarkozy à trois ans d’emprisonnement, dont un an de prison ferme et deux ans de prison ferme. Il lui est également interdit pendant 3 ans de voter, d’être élu et d’exercer une fonction judiciaire.
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La peine avec sursis ne s’applique pas, sauf si le condamné commet une nouvelle infraction dans un délai de 5 ans. Concernant la partie ferme, la cour d’appel a décidé de la ranger directement (« ab initio ») sous le régime du « maintien à domicile sous surveillance électronique » (DDSE), terme technique désignant le bracelet. Les modalités restent toutefois à déterminer.
Le parquet général près la cour d’appel va donc saisir un juge de l’application des peines (JAP) de Paris. Cette JAP convoquera ensuite Nicolas Sarkozy devant lui, en principe dans un délai de 20 jours (mais ces délais peuvent varier).
Horaires de sortie
Lors de cette rencontre, la personne condamnée devra fournir des justificatifs que la JAP examinera afin de déterminer le lieu d’affectation (domicile) et les horaires de sortie, en semaine et le week-end.
Par exemple, un condamné peut être autorisé à quitter son domicile entre 7 heures et 18 heures pour se rendre au travail. Des obligations spécifiques peuvent également être ajoutées, par exemple ne pas exercer une profession liée à l’infraction ou payer les dommages et intérêts auxquels il a été condamné (il n’y en avait pas dans cette affaire).
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Le JAP rendra alors une ordonnance fixant ces conditions, décision dont le condamné ne pourra pas faire appel. Le juge déterminera également la date à laquelle le bracelet sera placé.
Selon la loi, l’ordonnance doit être rendue dans les 4 mois suivant la décision de condamnation, mais là encore, les délais peuvent varier selon les cas.
Voyager à l’étranger
Le jour prévu pour la pose du bracelet, des agents de surveillance, rattachés à l’administration pénitentiaire, se rendent au domicile du condamné. Ils règlent le système sur place et installent le dispositif : à partir de là, si le condamné n’est pas chez lui à l’heure fixée, une alerte est déclenchée.
S’il souhaite changer d’emploi, de lieu de résidence ou s’il souhaite s’installer à l’étranger, le condamné doit demander une autorisation préalable au JAP. Puis, au fil des mois, le juge devra décider s’il convient d’accorder des réductions de peine au condamné, en fonction des rapports du Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) qui le suit au quotidien.
Nicolas Sarkozy sera emprisonné sans détention. Comme il aura plus de 70 ans à partir du 28 janvier, il pourra demander une libération conditionnelle avant la moitié de sa peine. Cette demande serait étudiée mais pas nécessairement accordée.
Le bracelet électronique est l’équipement numéro 1 en France : au 1er novembre 2024, 15 591 personnes en portaient un, sur un total de 96 569 détenus, selon les chiffres de la Chancellerie.