Pour les associations féministes grenobloises, il y aura « un avant et un après » procès des viols de Mazan

Pour les associations féministes grenobloises, il y aura « un avant et un après » procès des viols de Mazan
Pour les associations féministes grenobloises, il y aura « un avant et un après » procès des viols de Mazan

Le verdict dans le procès du « viol de Mazan » doit être rendu ce jeudi matin, procès qui dure depuis septembre. Ce procès, unique en son genre, a un impact fort et « positif » sur le travail des associations féministes, car pour ces organisations, il y aura forcément un avant et un après procès des viols de Mazan. Il rebat les cartes dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Un impact que ces organisations jugent « positif », notamment dans le soutien aux femmes victimes de violences conjugales et sexuelles.

« Les victimes se sentent plus légitimes »

Céline Elizabeth Bussi est la directrice de l’association Issue de Secours Rialto SOS Femmes 38. Pour elle, ce procès change la façon dont nous pouvons soutenir les victimes de violences. “Cela donne un souffle d’espoir à toutes les femmes victimes», explique-t-elle. “Nous avons des femmes qui viennent aujourd’hui faire bouger les lignes et faire prendre conscience que oui, on peut lever les yeux, on peut se confronter, se faire accompagner.» ajoute-t-elle. “On peut dire que dans des tragédies aussi graves et terrifiantes, il y a quelque chose qui est porté dans le cadre de l’espoir et du progrès social.» conclut-elle.

Pour elle, ce procès met également en évidence le profil de l’accusé et permet aux victimes et à l’opinion publique de comprendre que non, un agresseur n’est pas forcément un simple inconnu dans la rue. “Il va falloir faire exister quelque chose d’impensé. Celui de pouvoir dire qu’un agresseur peut être quelqu’un de bien intégré dans la société, et aussi être capable d’actes d’abus et de violence. Aujourd’hui tout cela peut coexister chez une seule et même personne» a-t-elle ajouté.

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« Des formes de violences conjugales existent sans être connues »

Il y a donc d’une part le profil banal de ces accusés qui est mis en lumière par ce procès et d’autre part un constat : que les violences dénoncées par le procès Mazan, mais aussi par d’autres femmes, sont banales explique Alice Santin-Jeanin, directrice de l’Etablissement Pluri-Elles, un organisme d’aide aux victimes de violences conjugales, dépendant de la fondation Boissel. “C’est aussi le processus de banalisation de la violence et de banalisation de la domination de genre.» explique-t-elle.

Pour elle, ce procès met aussi et surtout en lumière des formes de violences conjugales encore mal connues. Parmi eux, le viol conjugal et la soumission chimique.Il s’agit de libérer la parole là-bas, pour qu’elle puisse être déposée dans nos structures, pour qu’on puisse en faire quelque chose et les traduire en justice.» continue-t-elle. “Nous avons en effet, notamment en 3919, des situations qui ont retenu notre attention, concernant des femmes qui en viennent à s’interroger davantage sur ce qu’elles peuvent vivre. Ce sont pour nous de réelles avancées» conclut-elle.

En cas d’urgence, vous pouvez composer le 3919.

 
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