NOS Cyclisme•aujourd’hui, 10h32
L’ancien cycliste belge Rik Van Looy est décédé à l’âge de quatre-vingt-dix ans. L’« Empereur d’Herentals » est devenu champion du monde en 1960 et 1961 et a enregistré un total de 397 victoires.
La santé de Van Looy s’est détériorée ces dernières semaines. Il est décédé dans la nuit de mardi à mercredi. Il aurait eu 91 ans vendredi.
Van Looy a été le premier à remporter les cinq monuments cyclistes. Seuls deux autres ont réussi à l’égaler : ses compatriotes Eddy Merckx et Roger De Vlaeminck.
Le cycliste né à Grobbendonk a remporté son premier titre mondial en 1960. À Karl-Marx-Stadt, il a battu le champion sortant André Darrigade. Un an plus tard, il était à nouveau le plus fort à Berne.
Roi classique
Van Looy a également obtenu de bons résultats dans les classiques. Il a réussi à remporter au moins une fois toutes les grandes classiques. En 1958, il remporte son premier monument avec Milan-San Remo. Viennent ensuite le Paris-Roubaix à trois reprises (1961, 1962 et 1965) et le Tour des Flandres à deux reprises (1959 et 1962).
Le Flamand s’est également classé parmi les dix premiers des trois Grands Tours et a remporté 39 victoires d’étapes (18 sur la Vuelta, 12 sur le Giro et 9 sur le Tour).
Van Looy est considéré comme l’un des cyclistes belges les plus légendaires et un innovateur dans ce sport. Il a forgé son équipe Faema, surnommée « La Garde Rouge », en un collectif soudé avec des coureurs qui l’ignoraient.
Il a également été l’un des premiers à se rendre au camp d’entraînement avec toute l’équipe en préparation de la saison cycliste. Les séances d’entraînement des équipes autour du lac de Garde étaient qualifiées de « spartiates ».
La trahison de Renaix
Malgré ses deux précédents titres mondiaux, la Coupe du monde 1963 à Renaix, en Flandre orientale, reste le souvenir le plus marquant du Belge. Le pays attendait un troisième titre mondial pour Van Looy, qui était alors au sommet de sa popularité.
Toute l’équipe belge a travaillé pour Van Looy, mais au sprint, il a été étonnamment dépassé par un autre Belge, Benoni Beheyt, 22 ans. L’incident entre dans l’histoire sous le nom de « La trahison de Renaix ».