Samedi 14 décembre 2024, le cyclone Chido a dévasté le territoire de Mayotte, laissant derrière lui d’importants dégâts et de lourdes pertes en vies humaines. Dans ce contexte, le ministère de l’Intérieur s’appuie sur les images satellites pour venir en aide aux populations et orienter les équipes de secours.
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Ce sont des photos impressionnantes. Un avant et un après, qui illustre la force du cyclone Chido qui a ravagé l’archipel de Mayotte samedi 14 décembre 2024. Aujourd’hui, la technologie spatiale permet de venir en aide aux populations et d’orienter les équipes de secours mobilisées. sur les zones touchées.
En cas de catastrophes majeures, les routes et les ponts sont souvent endommagés et les systèmes de communication coupés. Il est souvent très difficile pour les services d’urgence d’avoir une vue d’ensemble des zones sinistrées et des emplacements prioritaires.
A Mayotte, des satellites optiques et radar sont programmés pour cartographier la zone sinistrée. Le CNES fournit des images grâce aux satellites français « Pléiades » au cœur de ce système. Ces images sont suffisamment précises pour permettre de caractériser l’impact du cyclone sur le bâtiment, grâce à la fourniture de cartes de gradation des dégâts.
C’est le ministère de l’Intérieur – à travers le Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises (COGIC) – qui a fait appel aux services du CNES. Comment ? En déclenchant le « Service de gestion des urgences Copernicus ». Le CEMS est un service mis en place par la Commission européenne sur le modèle de la Charte internationale « Espace et catastrophes majeures » et peut être activé par les pays européens et les délégations européennes dans les pays du monde entier.
Ce dispositif permet de mettre les technologies spatiales au service des équipes de secours suite à des catastrophes naturelles ou technologiques.
De nombreuses données satellitaires sont mises à disposition, grâce à une flotte de plus de 270 satellites.
“Nous aurons un aperçu pour évaluer les dégâts et surtout voir quelles zones sont les plus touchées, pour y envoyer des secours” explique Emilie Bronner, chef de projet de la charte internationale espace et catastrophes majeures au CNES. « Cette route est-elle praticable pour les secours ou non ? Le problème c’est qu’il y a des débris partout. Il est donc très difficile d’avoir une vue, même depuis l’espace. Mais il faut savoir, par exemple, si un aéroport est praticable ou non. C’est essentiel pour envoyer de l’aide. explique le spécialiste.