“Je ne vais pas vous dire quand, mais elle va sortir.” : c’est ainsi que Luca de Meo, patron de Renault, a confirmé l’arrivée en production de la R5 Turbo 3E. Il a fait cette annonce dans le cadre de la série documentaire « Anatomie d’un retour »dédié à la « renaissance » de la marque Diamant sous la houlette de son patron italien. Le constructeur en profite pour dévoiler quelques images et quelques premières caractéristiques de cette sportive 100% électrique. On sait qu’elle arborera un look carrosserie, inspiré de la R5 Turbo des années 1980, qu’elle ne délivrera pas moins de 500 ch et qu’elle sera capable de passer de 0 à 100 km/h en près de 3 secondes. Mais c’est à peu près tout ce que Renault voulait révéler ! En attendant les nouvelles annonces promises pour 2025, ce projet alléchant laisse plus de questions que de réponses. Voici les cinq principaux.
1. Quand sera commercialisée la Renault 5 Turbo 3E ?
La phrase qui nous a servi d’accroche pour cet article illustre bien tout le flou qui entoure encore cette R5 Turbo 3E. En refusant d’annoncer une date de sortie, Renault laisse la porte ouverte aux spéculations. Le modèle de série qui vient d’être dévoilé diffère sensiblement du concept-car roulant que Renault avait présenté en 2022. Il apparaît bien plus sage, donc plus proche de la production en apparence. Mais il prend aussi la forme d’un modèle complet simple, sans habitacle et sans moteur, à l’instar de l’étude Twingo E-Tech. Cela montre clairement que le projet n’est probablement pas encore à un stade très avancé. Dans ces conditions, il paraît difficile d’envisager une sortie avant 2026, dans le meilleur des cas.
2. Quelle sera la base utilisée pour ce projet ?
Comme son illustre ancêtre, cette R5 Turbo 3E sera à propulsion. Mais malgré son nom, il renonce au quatre cylindres turbocompressé. Elle n’aura pas non plus de six cylindres, contrairement à la Clio V6 des années 1990. Elle optera désormais pour deux moteurs électriques, installés dans chacune des roues arrière. Chez Renault, on ne retrouve un tel montage dans aucun autre modèle pour le moment. La « superstructure carbone » évoquée par la marque est également unique. Il n’y a donc quasiment aucune chance que cette sportive reprenne la base AmpR Small de la nouvelle R5 « classique » ou de l’Alpine A290, dont seules les roues avant sont motrices.
Le concept-car R5 Turbo 3E était basé sur un châssis tubulaire, plus adapté à la compétition qu’à la production. L’une des hypothèses pour le passage en série serait de reprendre les bases de la future Alpine A110, qui se convertira au 100 % électrique. Mais le Turbo3E pourrait aussi proposer des bases spécifiques, comme ses prédécesseurs, ou utiliser une plateforme partagée avec un partenaire. À suivre.
3. Où sera produite cette R5 sportive ?
Cette question recoupe en partie la précédente. Si la nouvelle sportive Renault reprend la base d’un modèle existant, il serait en effet logique qu’elle bénéficie également des mêmes lignes de fabrication. L’usine Alpine de Dieppe, en Normandie, semble donc être la meilleure candidate. C’est celui qui assemble l’actuelle A110 et la prochaine génération de cette Berlinette a encore de fortes chances d’y être encore produite. Le site est également habitué à la production en petites séries, comme celle de l’ancienne Renault Spider.autre création radicale du Losange, ou encore celle de la première R5 Turbo. Mais la marque pourrait aussi confier la fabrication à un sous-traitant… même si cela n’a pas abouti à l’époque de la première Clio V6. La collaboration avec la société britannique TWR a dans un premier - abouti à un modèle au développement peu convaincant, à tel point que la phase 2, bien plus aboutie, a été revue en profondeur sans faire appel à ce partenaire.
4. Quelle batterie pour quelle autonomie ?
Renault a donné la puissance et les premiers chiffres d’accélération de sa R5 Turbo 3E. Mais le constructeur a négligé un autre aspect crucial de toute voiture électrique : la batterie. Aucune information sur l’autonomie n’a également été communiquée. Dans ce domaine, toutes les spéculations sont donc encore possibles…
5. Quel prix pour la R5 Turbo 3E ?
Sur ce chapitre, il est également difficile de commenter. La seule chose qui est sûre, c’est que la facture s’annonce très salée. L’utilisation du carbone et la puissance de 500 ch font qu’il est difficile d’envisager un prix de départ inférieur à 80 000 €. Elle serait proche d’une Hyundai Ioniq 5 N, encore bien plus puissante avec ses 650 ch et nettement plus volumineuse, mais moins exclusive. Le prix exact de la R5 Turbo 3E pourrait cependant varier fortement en fonction de la plateforme utilisée ou du nombre d’exemplaires prévus. Sur ce dernier point, Renault n’a rien négligé… Cependant, on sait que le caractère très limité d’un modèle peut parfois faire monter la facture vers de nouveaux sommets. La nouvelle Alpine A110 R Ultime en est un bon exemple, avec son prix de départ à 265 000 €, qui peut même monter jusqu’à 330 000 € pour la série spéciale « La Bleue ».