Ce lundi 9 décembre, peu avant midi, un séisme de magnitude 4 a secoué l’Ubaye et la frontière italienne, à l’est de Saint-Paul-sur-Ubaye.
Philippe Guéguen, directeur de recherche à l’Institut des sciences de la Terre (ISTerre) de Grenoble qualifie ce séisme d’« habituel ». « Comparé à ceux du Japon, ce n’est pas du tout important. Mais en France, on a quatre ou cinq tremblements de terre comme ça par an», explique le réalisateur qui se veut rassurant. Plusieurs personnes à Grenoble ou Embrun ont ressenti les secousses ; c’est le cas de Jocelyn Auffret, 52 ans. Alors qu’il était en télétravail à Embrun, avenue Charles-de-Gaulle, il a senti son bureau bouger. «Cela ressemblait à un moteur de camionnette qui démarrait. Mes écrans tremblaient et le bureau, plutôt bien fixé, bougeait un peu», explique le quinquagénaire qui estime la durée à cinq ou six secondes.
« Il y a une reprise progressive de l’activité depuis début août »
Agnès Helmstetter, également membre d’ISTerre, rappelle que cette zone de l’Ubaye, notamment la faille de Sérenne, est très active. « Le plus grand séisme de la région remonte à 1959 et a atteint une magnitude de 5,5. D’autres, moins intenses, ont eu lieu depuis. S’agissant d’un domaine très actif, il est bien documenté car bien couvert en instruments de mesure. L’année dernière, il y a eu par exemple un séisme de magnitude 3. Et cette année, juste à partir du 1est En août, le Sismalp a détecté dans l’Ubaye 3 477 séismes de magnitude supérieure ou égale à 0, dont 18 de magnitude supérieure à 2. On constate une hausse progressive de l’activité depuis le début du mois d’août avec un premier pic le 20 août, puis un autre pic le 20 août. 27 octobre (avec un séisme de magnitude 3). Ce lundi, environ une heure avant le séisme de magnitude 4, il y avait une magnitude de 2,3. »
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