Après le passage meurtrier du cyclone Chido sur l’archipel de Mayotte, secours et renforts s’organisent pour venir en aide à la population.
Une course contre la montre. Deux jours après le passage meurtrier du cyclone Chido sur Mayotte, laissant l’île dévastée, des renforts continuent de s’organiser. Un pont aérien et maritime a été déployé dimanche depuis l’île de la Réunion, département français situé à 1.400 kilomètres à vol d’oiseau.
Ce pont aérien, qui assure donc une liaison entre les deux îles, permet l’envoi de matériel, de personnel médical et de secours à Mayotte, mais aussi d’eau et de nourriture. Les premiers avions de la Sécurité Civile sont arrivés dimanche sur l’île sinistrée.
800 membres de la Sécurité Civile envoyés sur place
L’aéroport de l’île, quasiment coupé du monde, a été fortement endommagé par le passage du cyclone Chido, notamment sa tour de contrôle. A l’exception des vols militaires via le pont aérien depuis la Réunion, l’aéroport est fermé jusqu’à nouvel ordre. Celui de La Réunion sert donc de relais et d’étape à tout envoi depuis la France vers Mayotte.
Sur le transport tactique léger, également de personnes et de marchandises.
Le Dash a été “prépositionné sur l’île de la Réunion pour la saison des feux de forêt”, puis “reconfiguré pour permettre le transport de matériels et de personnels vers Mayotte”, explique la Sécurité civile sur X, annonçant le déploiement d’un deuxième avion du même type.
Au total, 800 personnes de la Sécurité Civile ont été envoyées sur place en renfort grâce au pont aérien développé avec La Réunion, doté d’un hôpital de campagne et d’équipements de transmission par satellite. 110 pompiers et secouristes étaient déjà mobilisés, a annoncé dimanche la Sécurité civile dans un communiqué.
Ces personnels « participent aux opérations de sauvetage-déminage, de soutien sanitaire et logistique », est-il expliqué dans le même document.
Le système de soutien s’appuie au total sur trois avions et deux navires militaires, selon l’état-major des forces armées. Les principales missions sont la recherche des survivants, le déblaiement des infrastructures et assurer l’acheminement de nourriture et d’eau à la population.
La recherche des survivants est une « priorité absolue »
« Les prochaines minutes, les prochaines heures sont très importantes », souligne le colonel Jouassard, porte-parole de la Sécurité civile, chef adjoint du centre opérationnel de gestion interministérielle des crises, invité sur Télématin. Selon lui, il est encore possible de secourir les survivants en y envoyant des renforts grâce au pont aérien.
Ce lundi, une grande partie de l’île n’était toujours pas accessible, les routes étant coupées. Cela rend un peu plus difficile l’estimation du bilan humain du cyclone Chido. « Nous avons envoyé du personnel spécialisé pour fouiller les décombres, ce que nous appelons le sauvetage-déminage. Ces équipes sont habituées à explorer ces zones sinistrées », explique le Colonel Jouassad.
Retrouver des survivants est « la priorité absolue » de la Sécurité Civile dépêchée sur place par pont aérien. “Le deuxième travail est celui lié à l’alimentation, au transport de l’eau (…) il va falloir renforcer cette capacité”, ajoute le militaire.
Lucie Valais Journaliste BFMTV