Dominique Pelicot, principal accusé dans le procès pour viol de Mazan, a prié lundi sa famille «accepter ses excuses», tout en saluant le «courage» de son ex-femme, Gisèle, qu’il avait droguée pendant une décennie pour la violer et la livrer à des dizaines d’hommes recrutés sur internet.
“Je voudrais commencer par saluer le courage de mon ex-femme», a déclaré le septuagénaire devant le tribunal correctionnel du Vaucluse, dans sa dernière prise de parole avant le verdict attendu jeudi dans ce procès emblématique des violences sexuelles. “Je lui demande, ainsi qu’au reste de ma famille, d’accepter mes excuses.», a poursuivi Dominique Pelicot, 72 ans : «Je regrette ce que j’ai fait, causant des souffrances pendant quatre ans (NDLR : date de la révélation des faits, en 2020), je leur demande pardon« .
Il a également eu un mot pour son avocat, Me Béatrice Zavarro, qui lui a permis de ne pas «lâchez la rampe« . Sinon, “cela aurait été une preuve de lâcheté envers mon peuple et aurait permis aux accusés de se mettre plus facilement d’accord avec eux. Alors j’ai tenu bon« .
“On m’a donné des titres, je compte plutôt me faire oublier», a-t-il prévenu, estimant avoir «une honte intérieure” : “J’ai une coquille que je me suis créée, sinon on meurt en prison« .
Il a expliqué que «la privation de ne plus voir ses proches est pire que la privation de liberté” : “Je peux dire à toute ma famille que je les aime. Et voilà, tu as le reste de ma vie entre tes mains», a-t-il conclu à l’égard des cinq magistrats professionnels du tribunal.
Le 25 novembre, le procureur de la République a requis contre lui la peine maximale possible pour viol aggravé, soit 20 ans de réclusion criminelle. Une peine attendue voire souhaitée par le septuagénaire, qui a toujours reconnu sa responsabilité.