Contamination bactérienne inacceptable, risque virologique… Un arrêt de la production d’eau Perrier est prévu

Contamination bactérienne inacceptable, risque virologique… Un arrêt de la production d’eau Perrier est prévu
Contamination bactérienne inacceptable, risque virologique… Un arrêt de la production d’eau Perrier est prévu

Nestlé va-t-elle continuer à mettre en péril la santé des personnes qui boivent son eau en bouteille ? Les risques sanitaires encourus à cause de cela cesseront-ils enfin ? Autant de questions qui restent sans réponse, près d’un an après les révélations sur l’usage de traitements interdits sur ses marques Hépar, Vittel, Contrex et Perrier, avec la bénédiction du gouvernement. Et un nouveau rapport accablant pointe toujours un danger, selon une enquête quotidienne Le monde et la cellule d’enquête de Radio .

Une inspection inopinée, le 30 mai, par des agents de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Occitanie, a eu lieu à l’usine Nestlé Perrier, dans le Gard. Suite à cette visite, un rapport d’inspection daté du 30 août 2024, et révélé ce lundi 16 décembre, souligne une nouvelle fois les risques sanitaires encourus après avoir ingéré de l’eau Perrier.

L’ARS envisage d’arrêter la production

Ainsi, la qualité des ressources en eau exploitées n’est toujours pas suffisante pour produire de l’eau minérale naturelle, prévient l’autorité sanitaire. Ceci n’est pas conforme à la réglementation qui exige que l’eau soit « microbiologiquement sain » et « maintenu protégé de tout risque de pollution ».

En outre, l’autorité sanitaire envisage pour la première fois « un arrêt de la production d’eau minérale naturelle sur le site de Vergèze ». L’ARS invite Nestlé Waters à « se remettre en question stratégiquement » sur une autre utilisation alimentaire possible de ses captages, « dans des conditions qui offriraient des garanties de sécurité sanitaire, ce qui s’avérera essentiel ». Nestlé n’a, à ce jour, pas répondu aux journalistes des deux médias qui ont mené l’enquête.

L’objectif était de « surveiller le bon démantèlement des traitements interdits » et de « vérifier la traçabilité et les pratiques de fabrication des produits »selon la lettre de mission du préfet du Gard, Jérôme Bonet, que la cellule enquête de Radio France et Le monde ont pu consulter.

Contamination bactérienne « inacceptable »

En effet, même si certains traitements non autorisés ont été interrompus, les inspecteurs soulignent que « les conditions de réalisation du contrôle n’ont pas permis d’assurer » qu’il n’y a plus « traitement non autorisé à l’usine ».

Ils notent également que « sur le plan technique, rien n’empêche le traitement des eaux minérales naturelles par des procédés non autorisés utilisés pour d’autres types d’eaux ». Plus inquiétant encore : les contrôles qualité effectués par le groupe Nestlé présentent des résultats microbiologiques « inhabituel pour une eau minérale naturelle », avec un « instabilité de l’eau »et la présence de micro-organismes dans l’eau brute, strictement interdite par la réglementation sur les eaux minérales naturelles.

Par ailleurs, alors qu’en avril dernier Nestlé détruisait trois millions de bouteilles de Perrier après avoir découvert des germes fécaux, une opération de nettoyage menée sur deux autres puits, à la même période, a révélé un nouvel épisode de contamination par ce type de germes, selon le rapport. L’ARS considère que ces “contamination bactérienne”eh bien, ça “ponctuel”sont « inacceptable pour l’eau minérale naturelle ».

La préfecture doit se prononcer sur l’autorisation d’exploitation

Un possible « risque virologique » (adénovirus, norovirus, hépatite A) est également dénoncée. Et pour cause : les microfiltres toujours utilisés par Nestlé « n’ont aucun effet de rétention sur les virus »alors que “la mission [d’inspection] n’a pas reçu de plan détaillé de contrôle des virus ». Ce risque important avait pourtant déjà été souligné lors des révélations de janvier 2024. Et pourtant, il semble avoir été négligé par le gouvernement, soulignent les journalistes de Radio France.

La préfecture du Gard doit se prononcer sur la demande de renouvellement de l’autorisation d’exploitation du « Source Perrier » pour produire de l’eau minérale naturelle, déposée en octobre 2023 par Nestlé. La préfecture a indiqué qu’elle pourrait prendre sa décision lors de la «premier semestre 2025» après avoir reçu un « avis d’hydrogéologues agréés en matière d’hygiène publique », complémentaire au rapport de l’ARS.

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