Une tête de marteau de Sorloth a brisé le mur de Getafe et a donné la victoire à l’Atlético dans un jeu de pioche, de pelle et beaucoup de sève pour générer de l’usure chez son rival retranché. L’équipe de Simeone n’a trouvé le chemin du but et de la victoire qu’après l’heure de jeu. Il a d’abord dû mâcher des orties pour renverser une équipe qui joue comme peu d’autres à transformer les matchs en damiers tactiques aux solutions complexes. Pendant de nombreuses minutes, Bordalás et ses joueurs ont gêné les rouges et blancs. La difficulté de gagner et l’importance des trois points ont été illustrées par les sauts de Simeone lorsque l’arbitre a signalé la fin du match. L’Atlético compte 11 victoires consécutives toutes compétitions confondues, est co-leader avec Barcelone et compte un point au-dessus de Madrid. Samedi prochain aura lieu à Montjuïc un combat de coqs avec style et leadership en jeu.
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Jan Oblak, José María Giménez, Clément Lenglet, Marcos Llorente (Nahuel Molina, min. 55), Javi Galán, Samuel Lino (Alexander Sørloth, min. 45), Rodrigo De Paul, Giuliano Simeone (Ángel Correa, min. 54), Pablo Barrios (Robin Le Normand, min. 85), Antoine Griezmann (Koke, min. 62) et Julián Alvarez
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David Soria, Domingos Duarte, Omar Alderete (Juan Berrocal, min. 76), Allan Nyom, Juan Iglesias, Yellu Santiago (Álex Sola, min. 55), Djené Dakonam, Luis Milla, Coba da Costa (Bertug Yildirim, min. 76 ), Abdoulaye Keita (Christantus Uche, min. 54) et Álvaro Rodríguez (Pierre Federico, min. 76)
Objectifs
1-0 minutes. 68 : Sorloth
Arbitre César Soto Grado
cartons jaunes
Juan Iglesias (min. 68), Correa (min. 71), De Paul (min. 89), Koke (min. 91)
L’Atlético a dû faire face au système défensif de Getafe, qui comprenait Djené comme milieu de terrain aux côtés de Milla. Un rival cimenté sous un retrait intensif qui a obligé les rouges et blancs à supposer qu’ils avaient un match difficile à mâcher. Avec peu de concessions à exécuter et moins de lacunes à découvrir lors d’attaques statiques. Comme cela s’est produit récemment, c’est Giuliano Simeone qui a assumé le son du clairon pour l’attaque. Le ballon affluait vers l’Atlético dès les premières minutes. Il était fluide et Giuliano faisait office de marteau. Lino a été obligé de pousser dans une bonne direction lorsqu’il a touché le deuxième poteau. Les points faibles de l’équipe de Getafe semblaient résider dans ces ballons croisés dans le dos des latéraux. Nyom a avalé cette passe ainsi qu’une autre de De Paul que Lino n’a pas non plus réussi à marquer.
Ce furent les deux occasions les plus claires avant que l’Atlético ne s’enlise dans l’enchevêtrement défensif de Getafe, toujours aussi intelligent pour réduire le - sur les touches et les coups de pied de but en sa faveur. En attaque, l’équipe de Bordalás s’est appuyée sur son équipe, Toro Álvaro, prêtée par le Real Madrid. Le garçon a des capacités, mais son compatriote Giménez lui a fait ressentir son manque logique de force pour affronter seul une défense avec autant d’heures de vol que celle de l’Atlético. Ce sera intéressant quand Álvaro pourra former un duo avec Borja Mayoral, blessé.
Le - passait en faveur du règlement de Getafe et en défaveur des footballeurs de Simeone, qui commençaient à se laisser gagner par l’imprécision. L’Atlético semblait mal à l’aise, car il n’a pu faire que très peu de progrès contre Getafe, bétonné, ce qui a désactivé Julián Alvarez et Griezmann. C’était avec un autre ballon centré au deuxième poteau, dormi sur la poitrine par Giuliano et servi sur une plaque pour que De Paul marque, ce qui a encore une fois souligné où pouvait se trouver la solution du match. Le milieu de terrain argentin a raté sa tentative de centrer le ballon en douceur. Giuliano lui-même n’a pas pu bien diriger une tête après un puissant centre de Galán.
Simeone a compris qu’il devait utiliser des éclats d’obus pour abattre le barrage de Getafe et a fait asseoir Lino à la mi-- pour présenter Sorloth. Le Norvégien a été relégué par le partenariat Griezmann-Julián Alvarez. Il a assumé le rôle de triangle pour des matches verrouillés comme celui-ci et ne déçoit pas. Il a déjà résolu le duel contre Alavés et celui-ci aussi. Simeone était revenu opérer, oxygénant tout le flanc droit avec Molina et Correa pour Llorente et Giuliano. Même Griezmann s’est rendu sur le banc pour que Koke puisse tenter de libérer Barrios et ordonner et accélérer le jeu de touche.
C’est Molina qui, avec sa meilleure vertu, le centre de course, a donné les clés du jeu et de la gloire à Sorloth. Cela transformait le fil tendu et précis de Molina en un coup de marteau croisé et haché. La distance de la tête a donné une plus grande valeur au tir. Et cela a également contribué à la contradiction paradoxale qui hante les attaquants qui échouent dans la facilité et réussissent dans la difficulté.
Le mur de Getafe étant brisé, Simeone a sécurisé le butin avec un dernier changement. Le Normand réapparaît dans la Ligue avec le casque qui le protège du traumatisme crânien survenu lors du dernier match du derby contre le Real Madrid. Le défenseur central français n’utilise plus le casque lors des exercices d’entraînement sans contact, mais il lui faut encore gagner en confiance pour jouer la tête exposée. Ainsi, en se réfugiant dans la défense de trois défenseurs centraux, l’Atlético a défendu le but qui lui a permis de regarder par-dessus ses épaules Madrid et le Barça dans les yeux.