Pierre Billon, professeur adjoint à l’Université de Calgary, est à l’avant-garde de la révolution génomique au Canada. Ses innovations iSTOP et One-pot DECT transforment les traitements contre le cancer et les diagnostics médicaux.
Originaire de Toulouse en France, M. Billon travaille depuis 2020 sur cette technologie émergente qui vise à modifier le système immunitaire
en ciblant les cellules cancéreuses
et cellules de maladies auto-immunes
.
Même si les causes des maladies génétiques sont bien connues, M. Billon souligne que la médecine traditionnelle n’a réussi qu’à traiter symptômes
.
D’autre part, la technologie de la médecine génomique, notamment celle de CRISPR
vous permet de corriger ou modifier l’expression des gènes responsables de maladies héréditaires
. M. Billon a alors inventé la stratégie j’arrête.
iSTOP est une stratégie qui utilise le système CRISPR pour créer des mutations précises dans le génome. Ce que nous avons démontré, c’est qu’il est possible d’utiliser cette approche d’édition de bases non seulement pour créer des mutations spécifiques, mais également pour les inactiver si nous ciblons des parties spécifiques des gènes.
il explique.
Le chercheur souligne que dans le cas du système immunitaire, les scientifiques ont réalisé que s’ils pouvaient modifier le métabolisme des cellules du système immunitaire en supprimant les barrières qui les empêchent de reconnaître les cellules tumorales
.
Il est donc possible pour accroître leur efficacité
.
Au lieu de traiter les symptômes des maladies, M. Billon estime que la médecine génomique peut corriger l’expression des gènes responsables des maladies.
Photo : - / Radja Mahamba
La stratégie iSTOPa été utilisé pour améliorer l’efficacité des cellules CAR-T de trois patients atteints de leucémie récidivante. Les résultats ont été fantastiques puisque les patients ont été guéris de cette maladie.
souligne le chercheur.
Les cellules CAR-T sont des lymphocytes prélevés sur le sang des patients et génétiquement modifiés pour reconnaître et tuer les cellules cancéreuses.
Susceptibilité à la maladie
M. Billon rappelle que la différence qu’affiche chaque individu est liée à la variation naturelle de son ADN. Ces variations affectent santé
ainsi que la susceptibilité à la maladie et la façon dont une personne réagit au traitement
.
Dans la grande majorité des cas, les variations de notre ADN ne posent pas de problème […]. Mais dans certains cas, ils vont créer des maladies génétiques ou des prédispositions au cancer.
il explique.
[La médecine génomique] peut reprogrammer le système immunitaire pour cibler les cellules cancéreuses.
Pour les personnes présentant des variations problématiques de l’ADN, Billon affirme que la médecine génomique pourrait même être la solution.
La drépanocytose est connue depuis 70 ans. Récemment, le premier traitement approuvé utilisant la technologie de CRISPR avait une efficacité de plus de 90% sur les patients. Nous parlons vraiment de guérison
explains Mr. Billon.
Un diagnostic précoce grâce à DTECT monopot
Malgré le caractère incurable de certaines maladies, le chercheur estime qu’un diagnostic précoce constitue une étape importante dans la recherche d’un remède.
Fils d’innovation DTECT monopot permet aux hôpitaux de détecter très rapidement la présence d’une mutation chez un patient
. Cette technologie est capable de produire les résultats en moins d’une journée, pour moins d’un dollar par patient
.
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le one-pot DTECT est une technologie qui permet de savoir si « une mutation est présente chez un patient » ; avec des résultats « en moins d’une journée ».
Photo : - / Radja Mahamba
Nous avons démontré que nous sommes capables de déterminer si un individu est atteint ou non de la maladie, ou s’il est porteur de la mutation.
il explique. Détection monopot pourrait donc permettre début du traitement immédiat
si c’est nécessaire.
La prochaine génération
Pierre Billon a été attiré par les sciences en écoutant son professeur de lycée parler de la capacité des anticorps à servir d’outils. Désormais mentor de la nouvelle génération, M. Billon affirme ne pas vouloir rater l’occasion d’investir dans la prochaine génération, car il estime que la science se fait toujours en équipe
.
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En tant que mentor, le chercheur souligne qu’il est important d’investir dans la nouvelle génération car « la science se fait toujours en équipe ».
Photo : - / Radja Mahamba
J’essaie maintenant de leur transmettre [les connaissances] qui eux-mêmes les transmettront ensuite aux générations suivantes
conclut-il.