Chido a semé la désolation à Mayotte. L’œil du cyclone tropical a traversé le nord de l’île de Grande-Terre dans la matinée du samedi 14 décembre, provoquant le chaos. Deux personnes sont mortes, écrasées par des meubles, dans leur cabane en tôle du bidonville de Kawéni, situé au nord de Mamoudzou, a confirmé à Monde le maire de la capitale, Ambdilwahedou Soumaila. Mais les autorités locales craignent que le bilan humain soit bien plus lourd.
« Beaucoup de Mahorais, hommes et femmes, ont tout perdu, constate dans un communiqué le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, samedi à 18h30, annonçant le maintien de l’alerte rouge (interdiction de sortir et de voyager) en raison des précipitations toujours attendues et des vents violents. Des quartiers entiers sont détruits. A ce stade, il n’est pas possible d’établir une évaluation du nombre de blessés et de morts. »
A Mamoudzou, les autres bidonvilles situés sur les hauteurs de la ville ont été « emporté comme des miettes », ajoute le maire de la ville. À Mayotte, département le plus pauvre de France, les cabanes en tôle représentent environ un tiers des logements. Des rafales de vent enregistrées à plus de 220 km/h ont également emporté les toits ou fracturé les fenêtres de nombreuses maisons ou appartements en béton. D’innombrables arbres ont été déracinés et démembrés, bloquant les voies de circulation.
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