“La situation est catastrophique” à Mayotte après le passage du cyclone Chido sur l’archipel de l’océan Indien samedi matin, a déploré le président de l’association des maires de ce département français d’outre-mer, Madi Madi Souf.
“On ne sait pas s’il y a des victimes, mais vu les dégâts c’est probable”, a ajouté cet élu, joint par téléphone alors qu’il se trouvait en métropole. L’archipel, placé en alerte cyclonique violette, le niveau le plus élevé, a subi des vents de plus de 220 km/h, selon Météo-France.
Vents de 230 km/h
« Des milliers de foyers sont privés d’électricité. Même les secours sont confinés, il n’y a pas de réseau, on ne peut pas entrer en contact avec les habitants de l’île. Nous craignons de découvrir une catastrophe”, a témoigné sur BFMTV le président du syndicat national des pompiers professionnels de Mayotte, Abdoul Karim Ahmed Allaoui.
L’œil du cyclone a balayé le nord de Mayotte tôt le matin. Deux personnes sont décédées dans le secteur Petite-Terre. Ce cyclone tropical intense, avec des vents de plus de 220 km/h, est « le plus violent et le plus destructeur » que le territoire ait connu depuis 90 ans, selon le préfet du département le plus pauvre de France, François-Xavier Bieuville.
“Beaucoup d’entre nous ont tout perdu”
Fermé jusqu’à nouvel ordre, l’aéroport a « subi des dégâts importants, notamment la tour de contrôle », a indiqué sur X le ministre des Transports démissionnaire François Durovray.
« La circulation sera dans un premier - rétablie avec des avions de secours militaires. Les navires sont engagés pour assurer le ravitaillement », a-t-il ajouté. “Beaucoup d’entre nous ont tout perdu”, a déploré le préfet du département le plus pauvre de France, François-Xavier Bieuville, faisant état du “cyclone le plus violent et destructeur que nous ayons connu depuis 1934”.