Le Racing 92 présente aujourd’hui bien trop de carences dans les duels aériens pour rivaliser avec les meilleures équipes en Champions Cup.
Quel est le problème avec le Racing ? Beaucoup de choses, vous en conviendrez. On citera en gros la régularité dans les performances, l’approche mentale des grands matchs de Top 14 ou de Champions Cup et la manière d’aborder, également, les déplacements de l’équipe hors du territoire francilien. Mais le point le plus important de l’amélioration de l’équipe de Stuart Lancaster se situe indéniablement au niveau de la maîtrise des ballons hauts. Evidemment, les manquements des Ciel et Blanc dans la conquête aérienne se sont encore une fois exprimés vendredi soir, dans la banlieue de Manchester. Là, ni Tristan Tedder ni Henry Arundell n’ont pu répondre à la guerre aérienne déclenchée contre eux par le meneur de jeu George Ford et le demi de mêlée Gus Warr, dans le nord de l’Angleterre.
Dans la foulée de ces erreurs individuelles, les Sale Sharks ont facilement remporté la guerre territoriale propre à ce type de rendez-vous international. On conclut donc du dernier voyage outre-Manche des Racingmen qu’un rugbyman professionnel n’est jamais un produit fini et que son apprentissage des « bases », loin de s’achever dans un centre de formation, se poursuit au contraire toute une vie. Dès lors, Stuart Lancaster, le patron sportif du Racing 92, devrait-il enrôler en urgence un entraîneur dont la spécialité n’est autre que les duels aériens ? Et les Racingmen peuvent-ils vraiment redresser la barre dans ce secteur du jeu avant la fin de la saison ? Nous en doutons. Mais sans un minimum d’assurance dans l’air, le Racing ne pourra jamais mettre un terme à une saison jusqu’ici erratique…