Sarah Knafo bouscule le cordon sanitaire sur la souveraineté technologique

Sarah Knafo bouscule le cordon sanitaire sur la souveraineté technologique
Sarah Knafo bouscule le cordon sanitaire sur la souveraineté technologique

Mardi 3 décembre, le Parlement européen a été secoué par un petit « séisme », selon les mots de l’eurodéputée Sarah Knafo. Celle qui a dirigé la campagne présidentielle d’Éric Zemmour a été nommée rapporteur d’un texte stratégique sur la souveraineté technologique. Ce rapport vise à explorer des sujets clés tels que l’intelligence artificielle, la cybersécurité, la 5G, l’industrie technologique et ses infrastructures, ainsi que l’informatique quantique. « L’objectif est d’étudier comment encourager l’innovation et la compétitivité européenne dans ce domaine »explique Sarah Knafo, membre de la commission Industrie, Recherche et Energie.

Sarah Knafo estime qu’il n’y a pas une minute à perdre et annonce la couleur : elle souhaite collaborer avec tous les acteurs concernés. « Je commencerai par prendre rendez-vous avec d’autres groupes, la Commission et des experts, comme des start-up d’intelligence artificielle, des grands groupes et des fonds d’investissement.explique-t-elle. Mais j’ai été magistrat à la Cour des comptes, je ne dévoile jamais mes conclusions avant d’avoir terminé mes travaux (rires). » Comment ce jeune député a-t-il réussi à décrocher ce poste stratégique ?

Le cordon sanitaire s’effrite

Au Parlement européen, l’attribution de ce type de texte se fait souvent à main levée. Face à Sarah Knafo, les députés verts espéraient s’approprier ce dossier. Mais, dans cette bataille, c’est le membre du bureau exécutif de Reconquête qui a pris le dessus. «Je n’ai pas abandonné. Ils se sont regardés, et ils ont fini par me laisser le soin de m’en charger. »dit le député européen.

Cependant, le chemin ne sera pas sans obstacles. D’après la lettre A, “des représentants d’intérêts des télécoms ou des start-up européennes s’interrogent sur l’attitude à adopter face à un élu dont les positions politiques pourraient compromettre l’issue du texte”. Sarah Knafo balaye ces doutes. “Depuis ma nomination, j’ai reçu près de 500 messages sur LinkedIn de patrons et d’entrepreneurs demandant des rendez-vous”, assure-t-elle.

Sarah Knafo tire un constat alarmant : « L’Europe est à la traîne »

Depuis le début de cette législature, le cordon sanitaire imposé autour de certaines personnalités politiques vacille. Le PPE, parti de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, a déjà voté avec le groupe Europe des nations souveraines (ENS), où siège Sarah Knafo. Ces rapprochements, sur des sujets sensibles comme les frontières ou les demandes d’asile, marquent un tournant. Mais la bataille pour la souveraineté technologique ne fait que commencer.

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Une Europe en quête d’éveil technologique

Face à des mastodontes comme les États-Unis et la Chine, l’Europe semble à la traîne. Sarah Knafo le reconnaît : « L’Europe est en échec. » Mais elle reste optimiste : « Notre formation est parmi les meilleures. Ce n’est pas pour rien que les polytechniciens brillent dans la Silicon Valley. Les entrepreneurs attendent que l’Europe se réveille. Nous avons les idées, les compétences, l’envie, mais il reste encore des barrières à éliminer. »

Elle réclame un cadre permettant aux start-up européennes de prospérer sans être rachetées par des acteurs étrangers. « Arrêtons de copier les autres avec dix ans de retard. Jetons un coup d’œil direct aux vagues d’innovation à venir. Nous sommes le continent de l’innovation technologique”dit-elle. Un défi ambitieux qui pourrait bien marquer un tournant dans le bras de fer entre l’Europe et les géants technologiques américains.

 
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