à Strasbourg, des lycéens participent à un numéro spécial de « Charlie Hebdo »

Deux cents jeunes de la région Grand Est participent à la réalisation d’un journal sur le modèle de « Charlie Hebdo », en hommage aux victimes de l’attentat qui a visé l’hebdomadaire satirique il y a dix ans. L’équipe du journal accompagne ces étudiants devenus apprentis designers et journalistes.

Un certain nombre de Charlie Hebdo spécial lycée. A l’hôtel régional de Strasbourg, début décembre, c’est l’heure des finitions et de l’élaboration de la couverture. « Avez-vous des crayons et tout ce dont vous avez besoin ? »Riss demande aux étudiants.

Le 14 des lycéens sont côte à côte, autour de la table, aussi intimidés qu’attentifs, devant l’un des dessinateurs emblématiques de l’hebdomadaire satirique. “Ça doit être comme un coup de poingexplique Riss. Le discours ne doit pas être trop compliqué, sinon il sera trop long et on n’aura pas le tirage au sort. Que veux-tu dire ?”

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A l’hôtel régional de Strasbourg, début décembre, l’heure était aux finitions et à l’élaboration de la couverture entre l’équipe de Charlie Hebdo et les lycéens. (NOÉMIE BONNIN / RADIO FRANCE)

Il s’agit de réfléchir ensemble à la couverture, de choisir le design et le message à mettre en première page. Inégalités de genre, pollution, résistance au terrorisme… Les jeunes sont visiblement inspirés. “Je dessine un gros crayon qui transperce un terroriste qui est dégoûté parce que les artistes ont gagné”décrit Thibaut.

Cet élève de seconde est ravi et ému de participer à la réalisation de ce journal, en hommage aux victimes de l’attentat de Charlie Hebdo : « C’est quand même impressionnant. On peut travailler avec eux, c’est extraordinaire ! Et puis pouvoir essayer de toucher les jeunes à travers nos dessins un peu humoristiques et drôles, c’est important car il ne faut pas que ce genre d’événement soit oublié, pour que cela ne se reproduise pas.

En 2015, ces adolescents étaient âgés de 6 à 8 ans il y a quelques années, peu de gens se souviennent de l’attaque terroriste. “C’est fou parce que ça m’a totalement manqué, donc c’est vraiment bien de nous les rappelers’exclame Fleur, 16 ans, en première classe. Je n’avais pas réalisé à quel point c’était important et que cela prenait vraiment une tournure. Cela nous a ouvert les yeux. »

Petit à petit les dessins prennent forme, l’équipe Charlie conseille et montre. « Après, ce qui est important, c’est que votre écriture soit bien lisible. Après, je peux même porter la bulle sur les voitures, on peut regarder ensemble »explique un designer à un étudiant.

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Pour les étudiants, il s'agit de réfléchir ensemble à la couverture, de choisir le design et le message à mettre dessus... (NOÉMIE BONNIN / RADIO FRANCE)

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Pour les étudiants, il s'agit de réfléchir ensemble à la couverture, de choisir le design et le message à mettre dessus... (NOÉMIE BONNIN / RADIO FRANCE)

Pour les étudiants, il s’agit de réfléchir ensemble à la couverture, de choisir le design et le message à mettre dessus… (NOÉMIE BONNIN / RADIO FRANCE)

«Ils ont de l’inspiration. Ils veulent dire des choses. Et puis parfois, ils ont des idées amusantes. En tout cas, ils connaissent bien les problèmes de leur -. »se réjouit Riss.

Le dessinateur se dit réconforté de voir ces jeunes qui aiment dessiner avec un certain esprit critique. « C’est toujours un peu pénible d’arriver à la date du 7 janvier. Mais en même -, je trouve que dix ans après, il y a pas mal de choses positives, ne serait-ce qu’à voir comment réagissent les lycéens aujourd’hui. C’est plutôt encourageant.

Ce Charlie Hebdo lycéen devrait être imprimé dans les prochains jours. Il sera ensuite distribué début janvier aux lycées ayant participé à l’opération.

 
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