En Syrie, la fin annoncée de la coalition contre l’organisation État islamique remise en question par la chute du régime

En Syrie, la fin annoncée de la coalition contre l’organisation État islamique remise en question par la chute du régime
En Syrie, la fin annoncée de la coalition contre l’organisation État islamique remise en question par la chute du régime
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Soldats américains participant à l’opération Inherent Resolve, près de la ville syrienne de Derik, dans les zones frontalières entre la Syrie, l’Irak et la Turquie, le 7 septembre 2022. PREUVE SOULEIMAN/AFP

L’arrivée retentissante, le 8 décembre, à la tête de l’État syrien, du groupe islamiste Hayat Tahrir Al-Sham (HTC), ancienne branche syrienne d’Al-Qaïda, ouvre une multitude de questions sécuritaires pour l’ensemble des pays occidentaux. La principale concerne l’avenir de la coalition internationale lancée sous l’égide des États-Unis en 2014 pour lutter contre l’organisation État islamique (EI) et dont la fin a été annoncée en septembre.

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Après dix ans d’activité, cette coalition internationale d’une trentaine de pays qui luttait contre le jihadisme, dans toute la zone irako-syrienne, dans le cadre d’une opération baptisée « Inherent Resolve » (OIR), s’apprêtait à disparaître définitivement. Après l’été, au terme d’un long et douloureux processus entamé en 2021, les États-Unis et l’Irak – pays central des opérations de l’IRO – ont annoncé être parvenus à un accord sur un calendrier de ” retrait “.

Une première étape devait débuter en 2025, avec une réduction des effectifs stationnés dans les bases militaires de Bagdad et de la province d’Al-Anbar, frontalière avec la Syrie. Une deuxième phase devait aboutir, d’ici fin 2026, à un désengagement américain du Kurdistan, alors que Washington disposait jusqu’alors d’environ 2 500 soldats en Irak. La présence américaine et alliée devait, à long terme, se limiter à la formation et au conseil des forces irakiennes, désignées garantes de la paix régionale future.

Risques de sécurité

Mais, face au risque de vide sécuritaire que représente la prise de Damas par le groupe HTC, Washington n’a pas attendu pour réagir. Outre une vaste campagne de frappes aériennes menées, à partir de dimanche, sur plus de 75 cibles de l’EI, les États-Unis ont annoncé, le même jour, par la voix de leur vice-secrétaire à la défense pour le Moyen-Orient, Daniel B. Shapiro, qu’ils ne le feraient pas. renoncer immédiatement à leur présence en Syrie. Un pays où sont stationnés environ 900 soldats américains, aidés par des sociétés militaires privées, des « contracteurs ».

« Nous sommes conscients que les circonstances chaotiques (…) en Syrie pourrait donner à l’EI l’opportunité de devenir actif et de planifier des opérations extérieures (…), et nous sommes déterminés à travailler avec nos alliés continuer à détruire leurs capacités », Shapiro a déclaré dimanche lors d’une conférence sur la sécurité à Bahreïn organisée par l’Institut international d’études stratégiques. « Nous sommes déterminés à assurer la défaite durable de l’EI », il a ajouté.

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