Décidément capable de tout, le Stade Rochelais frappe fort d’entrée à Bath (20-24)

Décidément capable de tout, le Stade Rochelais frappe fort d’entrée à Bath (20-24)
Décidément capable de tout, le Stade Rochelais frappe fort d’entrée à Bath (20-24)

VVoyager à Bath, c’est la promesse de découvrir l’une des plus jolies – si ce n’est la plus jolie – villes d’Angleterre, avec de superbes bâtiments à chaque coin de rue, un cachet incroyable et un Recreation Ground planté au cœur de la ville. Au bord de l’Avon, ses stands à l’ancienne, dont deux sans aucune protection alors que la pluie n’est jamais un véritable invité surprise, donnent un peu plus de relief à ce voyage. Et ce ne sont pas les kinés rochelais, obligés de faire les sangles en dehors du « plus petit vestiaire d’Europe », selon le pilier anglais Will Collier, qui peuvent affirmer le contraire, ce vendredi 6 décembre.

Les Jaune et Noir en garderont un bon souvenir, et cela n’aura probablement rien à voir avec le déplacement. Giflés par Vannes le 30 novembre (14-23), ils ont suscité de nombreuses interrogations sur une attitude qui n’avait pas grand-chose à voir avec leurs ambitions. Et a répondu de la meilleure des manières en signant un succès retentissant chez le leader de Premiership (20-24). Confirmant ainsi leur côté illisible mais surtout que chez eux, tout est dans la tête et qu’il serait bien qu’il reste à la place plus régulièrement. Néanmoins, le club caravelle frappe fort et le rappelle : il faudra encore compter sur lui.

La force des gros mauls

Car disputer un match d’ouverture de la Champions Cup en plein mois de décembre, c’est jouer au rugby typique outre-Manche. Face à des conditions très humides, un demi d’ouverture (ici Finn Russell) capable de tout, notamment de frapper de gros coups pour mettre la pression sur le triangle arrière rochelais, et un pack d’attaquants capables de pousser plusieurs fois faute de mêlée maritime malgré deux piliers. de l’équipe de , Reda Wardi et Uini Atonio.

Les « grands » de La Rochelle offrent un « bain » de jouvence au club du caravel

Et pourtant, dans le premier acte, ce sont bien les « grands » de La Rochelle qui, comme on nous le dit depuis la France, apportent un « bain » (1) de jouvence au club du caravelle, miné depuis six jours par son lamentable défaite à Deflandre. Parfaitement guidé par Tawera Kerr-Barlow, guidé par le pied d’Ihaia West et l’activité de Grégory Alldritt, et bien soutenu par la détermination de Jonathan Danty, le peloton met sa grosse patte sur la rencontre. “Il est bouleversé”, nous a confié Grégory Alldritt mardi. Il ne nous a pas fallu longtemps pour nous en rendre compte.

Après un début compliqué et deux ballons portés bien contenus, le 3ème fait vraiment mal aux coéquipiers de Charlie Ewels. Le jeu dans l’axe aussi, et Oscar Jegou aplatit au pied des poteaux (3-7, 19e). Neuf minutes plus tard, le petit train maritime s’élance sur 20 mètres avant de voir Wardi marquer (3-14). Enfin, alors que tout le monde attend un nouveau maul, Jegou dévie pour « TKB », qui pousse le leader du championnat anglais à 15 longueurs avant la pause (6-21, 33e). Le tout complété par une défense acharnée.

La mêlée clôture le match

Problème, la clé rate deux lancers. Puis la mêlée tousse, et Bath redonne aux Stadistes avec un penalty (13-21, 49e). Les Jaune et Noir ont-ils l’opportunité de relever le défi et de viser le bonus offensif ? Ils choisissent l’option pied sur penalty et West trouve le poteau (51e)… Encore deux touches perdues plus loin, La Rochelle gaspille, sous pression. C’est pire quand Kerr-Barlow ne contrôle pas un ballon botté par Bath dans l’en-but que Leyds vient déjà de rater de peu (20-21, 57e). Le « momentum » cher aux Anglo-Saxons n’est pas français, malgré un ruck gagnant pour West (20-24, 59e).

Il reste un quart d’heure. Les Anglais ouvrent grand leur banc, les Rochelais le font lentement. Brice Dulin souffre sous les nombreuses – et vicieuses – bougies, la caravelle tient son cap dans la tempête malgré une soudaine grippe au sol. Il reste cinq minutes, elle ne quitte plus son camp. Il reste deux minutes, Botia gratte et Reus frappe loin. C’est les arrêts de jeu, Colombe-Reazel et Penverne remportent la mêlée… Les attaquants ont vraiment décidé du sort du match.

Remarques

8/10 Conneries, Kerr-Barlow
7/10 Ouest, Jégou, Wardi, Haddad-Victor, Skelton, Lavault, Nowell, Danty
6/10 Seuteni, Leyd
5/10 Anthony, Latu, Dulin

(1) Un bain, en anglais.

 
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