Le Parti socialiste accepte de discuter avec le camp présidentiel et la droite républicaine pour former un gouvernement.
Une trahison pour ses alliés du Nouveau Front populaire, au premier rang desquels les Insoumis.
L’alliance de gauche formée au printemps dernier pourrait vivre ses dernières heures.
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La crise couvait, elle est désormais ouverte. Deux jours après la chute du gouvernement Barnier, assiste-t-on aussi à la fin du Nouveau Front populaire ? L’alliance de gauche, scellée au printemps dernier en vue des législatives, successeur du Nupes, vit peut-être ses dernières heures depuis que le patron des socialistes Olivier Faure s’est dit prêt à discuter avec le bloc central et la droite républicaine pour former un nouveau gouvernement.
Ce vendredi matin, avant son accueil en milieu de journée à l’Elysée, Olivier Faure a assuré sur France info qu’il était prêt à discuter avec les macronistes et la droite de Laurent Wauquiez sur la base « concessions réciproques » en vue de la formation d’un nouveau gouvernement qui aurait un « contrat à durée déterminée ». Il a ajouté qu’il acceptait de faire « des compromis sur tous les sujets »y compris les retraites, évoquant “un comment” de la réforme des retraites et non plus une abrogation immédiate, d’organiser d’abord “une conférence de financement” permettant une abrogation future. Quelques minutes avant son rendez-vous il a ajouté une condition : nom « un Premier ministre de gauche »seul “capable aujourd’hui de garantir cette orientation » nouveau.
Des déclarations qui ont étouffé les rebelles. « Olivier Faure a tué le NFP pour discuter avec Attal et Retailleau »tackled LFI deputy Paul Vannier, lieutenant of Jean-Luc Mélenchon. « LFI n’a donné aucun mandat à Olivier Faure, ni pour se rendre seul à cette réunion, ni pour négocier un accord et faire des ‘concessions réciproques’ à Macron et LR. Rien de ce qu’il dit ou fait n’est en notre nom ou celui du PFN »ajouta ce dernier lui-même. La vice-présidente de l’Assemblée nationale Nadège Abomangoli s’exprime sur “trahison”L’eurodéputée Manon Aubry pense que“en voulant négocier avec LR et les macronistes, le PS s’isole du NFP et de ses propres partisans”. “Réveillez-vous! Respectez-vous les uns les autres ! Respectez les électeurs !a exhorté le coordinateur du mouvement Manuel Bompard sur X, jugeant également “superbe” qu’ils sont prêts à faire des concessions sur les retraites.
Tondelier met en garde Faure contre le « piège » tendu par Macron
Au sein du PFN, les écologistes ont également réagi, leur secrétaire nationale Marine Tondelier appelant le PS à ne pas “ne tombe pas dans ce piège” de division tendue par Macron. Olivier Faure, qui estime que LFI s’est exclu des négociations notamment en réclamant la démission d’Emmanuel Macron, a toutefois déploré dès son arrivée à l’Élysée que le président de la République “n’a encore appelé ni les écologistes ni les communistes qui ont pourtant exprimé leur volonté de participer à une démarche constructive” (ce qu’il devrait finalement faire, a-t-il précisé à la fin de son entretien), semblant démontrer une volonté d’isoler LFI.
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Mais inviter les alliés du PS à l’Élysée n’est-il pas un acte délibéré de la part du président ? Avec cette stratégie, le chef de l’Etat alimente les spéculations sur une tentative de briser et de briser définitivement l’alliance NFP. Si certains médias affirment qu’Emmanuel Macron ne souhaite pas nommer un Premier ministre issu du PS tant que le parti sera allié à LFI, Olivier Faure a assuré que le chef de l’Etat n’avait pas le choix. “absolument pas” a demandé aux socialistes de rompre avec La France insoumise. Les prochaines heures nous diront où se trouve la vérité.
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Ce qui est sûr, c’est qu’Olivier Faure pourrait trouver dans cette nouvelle séquence politique l’occasion de couper définitivement les ponts avec son allié, comme le lui demande la droite du parti, à quelques mois d’un congrès où il devrait prendre position. en tant que Premier Secrétaire. Ces derniers mois, il a fait quelques pas en ce sens, se différenciant par exemple de la ligne insoumise en plaidant pour une primaire de gauche en 2027 ou en ne souhaitant plus voir Lucie Castets accéder à Matignon en cas de changement de gouvernement. Premier ministre.