Le président français Emmanuel Macron
Emmanuel Macron a entamé vendredi les consultations avec les forces de « l’arc républicain » qu’il appelle de ses vœux en vue de la formation d’un nouveau gouvernement « d’intérêt général » dans « les prochains jours ».
Lors d’une allocution radio-télévision jeudi soir, suivie par 17,5 millions de téléspectateurs selon Médiamétrie, le chef de l’Etat a fermement exclu de quitter ses fonctions avant la fin de son mandat qui s’achève en 2027.
Depuis la censure du gouvernement de Michel Barnier, qui a présenté jeudi sa démission au président et est désormais en charge des affaires courantes, les appels à la démission se multiplient, notamment dans les rangs de l’extrême gauche, et certaines voix se font entendre. en ce sens dans le camp macroniste.
Emmanuel Macron a attribué une partie de la responsabilité de l’impasse politique actuelle, sans précédent depuis novembre 1962 et la démission du Premier ministre Georges Pompidou sur motion de censure, à “un front anti-républicain” formé par les circonstances, selon lui, par La France. l’Insoumise (LFI) et le Rassemblement National (RN).
Ces deux partis n’étaient pas invités aux consultations politiques de vendredi, tout comme les écologistes et le Parti communiste.
Le chef de l’Etat a évoqué jeudi soir les contours d’un futur gouvernement “représentant toutes les forces politiques d’un arc de gouvernement qui peuvent y participer ou, à tout le moins, qui s’engage à ne pas le censurer”.
Emmanuel Macron devait d’abord recevoir les représentants de son camp (Ensemble pour la République, MoDem, Horizons, radicaux, UDI) puis à 12h00 le chef des députés socialistes, Boris Vallaud, son homologue du Sénat, Patrick Kanner, et le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure.
Les représentants des Républicains, parti dont est issu Michel Barnier, seront reçus dans l’après-midi.
LES DERNIERS DÉVELOPPEMENTS
10h00 – Sur BFM TV, Marine Tondelier met en garde les socialistes contre l’enfermement « dans un cercle de négociations qui exclut mécaniquement » les partis défendant les intérêts des « classes populaires ».
08h35 – Sur franceinfo, Olivier Faure déclare que le PS est prêt à négocier avec le camp présidentiel et les Républicains sur des « concessions réciproques ».
« J’espère qu’on pourra engager des discussions et qu’on pourra envisager un CDD (…). À un moment donné, nous devons prendre un certain nombre de décisions en échange de compromis et de concessions réciproques.»
“Je suis favorable à ce qu’il y ait un précurseur, quelqu’un qui puisse organiser la confrontation et je suis prêt à venir discuter de tous les sujets et voir ce qu’il est possible de faire dans un délai limité qui permette de faire avancer le pays et non pour le mettre au point mort. »
Un « préfigurateur », rôle rarement utilisé en France, a pour mission d’aider les partis politiques à se mettre d’accord sur un accord de gouvernement et le nom d’un Premier ministre.
07h40 – “Le problème est de savoir si nous, les partis qui ont travaillé sur le front républicain, serons capables d’empêcher le pays de sombrer dans le gouffre”, souligne l’eurodéputé Raphaël Glucksmann, co-fondateur de Place publique, sur RTL.
« Nous devons nous asseoir autour d’une table et décider d’un contrat législatif. (…) Je suis prêt à m’asseoir à la table avec tous ceux qui sont certains que ce ne sera pas le cas. Il ne faut pas laisser le RN décider de la politique du pays.»
07:40 – Emmanuel Macron « s’est forgé son propre arc républicain et il n’a pas beaucoup de flèches dans son arc », claque Marine Tondelier sur RMC.
« Je pense que pour les gens, les causes et les valeurs que nous défendons, tout ce que nous pouvons faire pour nous interposer entre les politiques macronistes et les Français, nous devons le faire », déclare le secrétaire national des Écologistes.
“Cela ne veut pas dire que nous allons gouverner avec les Républicains (…), cela veut dire que nous pensons que la solution doit être trouvée dans le cadre du front républicain.”
(Rédaction Paris)