© François Lalande/Capital
– La grève du 11 décembre à la SNCF sera-t-elle largement suivie ?
Les Français prendront-ils la peine de partir en vacances à Noël ? La question est sur toutes les lèvres après l’annonce d’un préavis de grève pour le 11 décembre suivant. Une grève renouvelable qui fait suite à un premier mouvement le 21 novembre, qualifié de“ultimatum” par les cheminots. Ces derniers, qui dénoncent le démantèlement du fret et protestent contre les modalités d’ouverture des lignes régionales à la concurrence, sont prêts à circuler sans limite. Le 21 novembre, le patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a annoncé qu’il allait “faire tout pour” qu’il y a des trains à Noël.
Interrogé par BFMTV, le secrétaire général de la CGT Cheminots a révélé avoir eu un entretien avec le ministre des Transports, François Durovray, mercredi 4 décembre. « discussions »il est sorti de réunion de deux heures avec “pas de frustration, mais beaucoup de colère”. Sur le Fret, le patron de la CGT a expliqué que le ministre « a refusé de se conformer à cette demande ». Les syndicats craignent notamment que l’absence de budget, conséquence de la motion de censure, ne fasse disparaître les aides prévues pour 2025.
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Un mouvement finalement peu suivi ?
Ils sont pourtant essentiels à la survie des filiales Hexafret et Technis. « Les 4 500 salariés de Fret SNCF risquent d’être transférés vers des entreprises dont la viabilité économique n’est pas garantie »déplore déjà le secrétaire fédéral Sud-Rail. Hors fret, les cheminots sont en grève contre l’ouverture à la concurrence, notamment sur le marché des TER. Comme le rappelle BFMTV, uniquement Transdev a remporté l’appel d’offres pour la ligne Marseille-Toulon-Nice.
« Une de nos revendications est de renoncer à l’implantation de filiales dans le cadre d’appels d’offres pour le transport de voyageurs »a indiqué le secrétaire général de la CGT Cheminots. Mais le syndicat a reçu « une fin de non-recevoir » et appelle donc à une grève renouvelable à partir de la semaine prochaine. Toutefois, selon les informations de BFMTV, le mouvement pourrait ne pas être largement suivi puisque les cheminots serait réticent à prendre des jours de congé lors de ce préavis de grève.
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Par ailleurs, que ce soit dans le cas du fret, ou celui de l’ouverture à la concurrence, tout serait “déjà joué”» reconnaît un cheminot parmi nos confrères. Et comme les revendications salariales ne font pas partie des griefs de cet avis, les Français ne devraient pas trop s’en soucier.
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