Certains de ces oiseaux tiennent dans la paume de votre main. Jaune presque fluo, bleu lagon, tout est passé par les yeux des experts pour ce championnat de France des reproducteurs qui a débuté mercredi 4 décembre. Au parc des expositions Agen Agora, 590 éleveurs sont venus présenter leurs 6 400 champions. Mais certains de ces oiseaux ont aussi un travail quotidien comme sur la base de Mont-de-Marsan où ils sont utilisés pour effrayer d’autres oiseaux et petits mammifères pouvant gêner le décollage ou l’atterrissage des avions.
« Cela faisait plus de vingt ans qu’il n’y avait pas de compétition comme celle-là à Agen, explique Jean-Philippe Magri. Membre de l’association lot-et-garonnaise des amis des oiseaux, lui-même éleveur et juge international en la matière. Il participera aux prochains championnats du monde au Portugal où il devra défendre son titre.
Bec crochu ou droit, diamant mandarin australien ou frisé parisien, les 6 400 oiseaux sont minutieusement disposés dans le hall Villeneuve du parc des expositions d’Agen. Et chacun passera sous les lampes, « lumière blanche, la plus proche du soleil » pour examiner les couleurs, le plumage et, pour certaines espèces, l’aviron. « Il faut au moins 90 points pour espérer être champion. »
Bien-être primordial
Si les cages de ces oiseaux semblent étroites, rassure Jean-Philippe Magri, leur bien-être est excellent. « C’est uniquement pour les compétitions. Chez eux, ils sont dans des espaces beaucoup plus grands », sauf à l’approche des compétitions, pour que les champions ne se blessent pas au contact de leurs pairs. L’éleveur confie que les siens ont même la radio quasiment en permanence. « Cela les habitue aux voix humaines et, en compétition, ils sont moins déstabilisés. »
Le département compte une soixantaine d’éleveurs de oiseaux de compétition, affiliés à la fédération nationale.
Ouverture au public du spectacle ce vendredi 6 et samedi 7 décembre. Inauguration vendredi à 11h Tarif : 5 euros.