Sur une période de neuf ans, les chercheurs ont analysé les données du système national de médicalisation (PMSI), couvrant deux périodes distinctes : 2015-2020 (pré-pandémie) et 2020-2023 (post-pandémie). Parmi les 888 enfants hospitalisés pour scorbut, l’augmentation des cas s’accompagne deune augmentation de 20,3% des cas de malnutrition sévère.
Cette résurgence reflète l’aggravation des inégalités alimentaires, exacerbées par l’insécurité et l’inflation (+15 % début 2023). Bien qu’aucune causalité directe n’ait été prouvée, les chercheurs estiment que cela corrélation « plausible », pointant le effets combinés de la pandémie et des crises socio-économiques mondiales.
Causé par un carence prolongée en vitamine C, le scorbut peut causer faiblesse musculaire, douleurs articulaires, hémorragies, voire insuffisance cardiaque mortelle sans traitement. Disparue dans les pays développés depuis le XXe siècle, cette maladie est aujourd’hui un indicateur alarmant de la détérioration de l’état nutritionnel des enfants.
Les experts formulent trois recommandations clés :
Aliments riches en vitamine C (kiwi, agrumes, poivrons, chou) restent indispensables pour prévenir cette pathologie.
Menée par l’Inserm et des hôpitaux comme Robert-Debré, cette étude appelle à une action rapide pour stopper la réémergence du scorbut, symbole des inégalités alimentaires croissantes dans un contexte de crise économique.